Article de Vie locale - Publié le Jeudi 22 Août 2013

Vente solidaire de fruits et légumes à l’initiative du PCF et du MODEF

Pour la 8ème année consécutive, le PCF et le syndicat agricole, le Modef, organisent à Paris et dans une vingtaine de villes de la banlieue parisienne des ventes de fruits et légumes au juste prix et par circuit court. L’objectif est de dénoncer les marges excessives de la grande distribution qui achète aux producteurs à des prix non rémunérateurs, conduisant à la disparition régulière d’un bon nombre d’entre eux.
  • Place de la Bastille, un des points de vente de fruits et légumes à prix coûtant,  animé par des militants communistes parisiens et des producteurs syndicalistes du Modef.

Jeudi 22 août, près de 50 tonnes de fruits et légumes ont été acheminés par des producteurs du Lot et Garonne dans une cinquantaine de points de vente dans toute l’Ile de France. Une initiative que le PCF et le Modef, syndicat qui regroupe les exploitants agricoles familiaux, organisent depuis plusieurs années pour dénoncer les marges exorbitantes de la grande distribution.  Cette année, les prix des fruits ont augmenté de 14% par rapport à l’été dernier et ceux des légumes de 17%. Les centrales d’achat ont, une nouvelle fois,  importé massivement des produits moins chers, au détriment des producteurs locaux, afin d’accroître encore les marges des grandes surfaces. Les prix imposés aux producteurs  (ils ont été divisés par 2 en 20 ans) sont loin de suivre l’évolution des prix payés par les consommateurs.  Sur 100 euros du « panier alimentaire », seulement 7 vont aux producteurs.

Les élus communistes et du Font de Gauche viennent  à nouveau d’interpeler le gouvernement pour obtenir un blocage des prix des denrées alimentaires de base (lait, viande, pain, fruits et légumes) et la mise en place d'un coefficient multiplicateur bloqué à 1,5 afin de limiter l'écart entre le prix d'achat au producteur et le prix de vente au consommateur. Ils demandent également l'établissement d'un calendrier des importations pour lutter la concurrence déloyale de certains pays et une taxation des importations abusives qui pillent les productions locales et détruisent l’environnement. Après les récents scandales, ils renouvellent leur demande de l’affichage obligatoire de l’indication d’origine des produits agricoles et de la mer, transformés ou non.