Conseil d’arrondissement du 3 Novembre 2021

Le pré-conseil des associations

Question posée par les parents d’élèves de l’école élémentaire Claude Vellefaux concernant l’augmentation du trafic de transit aux abords de l’école

 Suite aux modifications du plan de circulation le long du canal St Martin, les parents d’élèves reviennent sur le problème des reports de circulation en particulier au carrefour des rues Grange aux Belles, Juliette Dodu et avenue Claude Vellefaux. Un dispositif provisoire a été mis en place, début 2020, au niveau du passage piéton de l’avenue Claude Vellefaux et la signalisation au sol a été repeinte. D’autres aménagements étant annoncés dans le quartier, les parents d’élèves demandent à être associés aux projets envisagés et connaitre le calendrier de réalisation.

L’adjointe en charge de l’aménagement de l’espace public confirme que plusieurs projets sont à l’étude dans le secteur : création d’une piste cyclable rue de la Grange aux Belles, création d’un aménagement vélos avenue Claude Vellefaux, réaménagement de la place du Colonel Fabien, refonte du plan de circulation du quartier St Louis/Grange aux Belles en lien avec la phase 2 de la piétonisation du canal. De nouvelles réunions de concertation seront prochainement organisées auxquelles les parents d’élèves seront invités.

Les principales délibérations du conseil d'arrondissement

Communication relative à la politique du logement dans le 10ème

Cette communication, qui a pour but un échange au sein du Conseil d’arrondissement et ne fait pas l’objet d’un vote, est présentée par Elie Joussellin, adjoint PCF en charge du logement. Il indique d’abord que le travail effectué par la ville de Paris depuis 20 ans est conséquent : création de 100 000 logements sociaux à Paris, mise en place de l’encadrement des loyers, rénovation énergétique des logements, lutte contre l’habitat indigne, taxation des résidences secondaires, création de la Foncière immobilière de Paris qui permet de séparer le bâti du foncier, encadrement des locations touristiques… Sans ces mesures, Paris serait devenue une ville réservée aux plus favorisés. Dans le 10ème, le nombre de logements sociaux a doublé entre 2001 et 2019 et totalise désormais 7 892 logements sociaux, soit 15,4% des logements contre 7,7 % en 2001.  Mais il reste encore beaucoup à faire, l’arrondissement comptant encore 6 000 demandeurs de logements. C’est pourquoi la mairie du 10ème s’est engagée à créer pendant la mandature 1 500 logements nouveaux. Après une année de mandat, 410 logements sont soit déjà livrés, soit en cours de construction ou de conventionnement. La réhabilitation énergétique des logements se poursuit avec le vote récent concernant 211 logements sociaux de l’arrondissement.

Le groupe EELV se réjouit de la création de logements sociaux, mais se déclare opposé à la construction sur des terrains non construits, comme celui de l’impasse Boutron. Il propose de développer la préemption dans le diffus, ce qui favorise la mixité sociale. Paul Simondon rappelle les avancées réalisées depuis 2001 : l’éradication de l’insalubrité mise en œuvre en particulier dans le quartier Ste Marthe et la mise en place de commissions d’attribution de logements assurant une réelle transparence. L’élu LR indique que la préemption coûte cher à la ville et aux bailleurs sociaux. Il regrette le manque de mixité dans certains arrondissements ou quartiers où sont concentrés plus de 50% de logements sociaux.

Au nom des élus PCF, Elie Joussellin répond à l’élu LR que, s’il existe un manque de diversité dans certains arrondissements de Paris, c’est dans ceux dirigés par des élus de droite où il n’existe qu’un très faible pourcentage de logements sociaux. Il précise pour les élus EELV qu’il ne souhaite pas une densification à tout prix de Paris, mais qu’il faut utiliser cependant toutes les opportunités pour créer du logement social, en particulier les possibilités de surélever certains bâtiments.  C’est un moyen de limiter l’artificialisation de terres en Ile de France et de réduire les déplacements pour tous ceux qui travaillent à Paris. C’est une approche qui répond aux impératifs écologiques. Il ajoute qu’il est favorable au recours à la réquisition de bâtiments vides, mais cela suppose une mesure gouvernementale que le gouvernement actuel n’a pas pris, ni les 2 ministres écologistes du logement du gouvernement précédent.

Délibération relative à l’adoption du « Pacte parisien de la proximité »

Pour cette nouvelle mandature, la Maire de Paris et les Maires d’arrondissement ont décidé de faire évoluer la répartition des pouvoirs et des compétences entre la mairie centrale et les mairies d’arrondissement afin de mieux répondre aux besoins des parisiens. Cela se traduira par un transfert de pouvoirs au profit des maires d’arrondissement, tout en veillant au maintien de l’unité de Paris et de l’égalité des territoires. La 1ère étape sera d’établir une feuille de route définissant les priorités et projets de chaque arrondissement. Les Maires seront dotés d’une autorité fonctionnelle sur les responsables des services déconcentrés de l’arrondissement. Les directeurs généraux des services des mairies d’arrondissement verront leur rôle renforcé et seront positionnés comme de véritables secrétaires généraux d’arrondissement. Tous les outils seront donnés aux Maires d’arrondissement pour la gestion des problèmes de propreté, d’entretien de l’espace public et de réduction des déchets, ainsi que le pilotage des actions de la police municipale parisienne. L’animation locale sera renforcée grâce à la création d’un fonds destiné à subventionner les associations à vocation sociale ou concourant à l’animation locale. 

Au nom des élus PCF, Elie Joussellin se réjouit de ce nouveau dispositif qui renforce les pouvoirs des maires d’arrondissement et qui permettra d’améliorer la réactivité pour résoudre les problèmes soulevés par les habitants. Mais il s’inquiète du fait que ce dispositif se fera à moyens constants, ce qui pourrait favoriser l’externalisation de certains services, notamment celui de la propreté dont déjà la collecte des ordures ménagères est confiée au privé, en particulier dans le 10ème. Il craint par ailleurs que le doublement des équipes « Urgences propreté » qui passent de 84 à 168 postes ne soit pas encore à la mesure des besoins en matière de propreté. La Maire indique que l’élaboration de la feuille de route du 10ème est en cours d’élaboration et devrait être finalisée au début de 2022. Délibération adoptée (abstention de l’élu LR).

Délibérations relatives au logement social (rapporteur : Elie Joussellin)

  • 164-170 rue du fg St Martin : réalisation d’un programme de rénovation thermique et d’amélioration de la qualité de service des 128 logements sociaux, propriété d’ICF La Sablière, programme s’inscrivant dans le cadre du « plan Climat, Air, Energie » de la ville de Paris. La ville s’engage à attribuer au bailleur une subvention de 1 992 192 €. Délibération adoptée à l’unanimité.
  • 37 rue Bichat : réalisation d’un programme de rénovation de 17 logements sociaux, propriété de l’Immobilière 3 F. Ce projet s’inscrivant dans le cadre du « plan Climat, Air, Energie » de la ville, il est proposé de verser au bailleur une subvention de 107 550 €. Délibération adoptée à l‘unanimité.

 Délibération relative au plan vélo et au plan d’actions 2021/2023

Ce plan d’actions s’inscrit dans la cadre du plan vélo 2021-2026 qui vise à conforter la dynamique autour du vélo à Paris. Le précédent plan a notamment permis la réalisation d’un réseau express de pistes cyclables sécurisées : l’axe Ouest-Est et la moitié de l’axe Nord-Sud. En 2021 la ville totalise 1037 km de voies cyclables, alors que le linéaire cyclable n’était que de 200 km en 2001. Il s’agit d’adopter un nouveau plan vélo qui prévoit l’aménagement de nouveaux axes au niveau parisien, métropolitain et régional, soit 180 km de pistes supplémentaires. Sont prévues également la généralisation des doubles-sens cyclables, la sécurisation des carrefours et des portes, ainsi que le renforcement du stationnement sécurisé en surface et dans les gares. La pratique du vélo sera renforcée par les mesures de réduction de la vitesse à 30 km/h et la suppression du trafic de transit dans la zone centre de Paris. Dans le 10ème, il est prévu de créer en 2022 la piste cyclable dans la rue de la Grange aux Belles, entre le canal et la rue Juliette Dodu, et celle dans la rue La Fayette entre Magenta et Stalingrad. En 2023, il est envisagé de créer des pistes dans les rues de Paradis, de la Fidélité, du fg du Temple et St Quentin.  La Maire regrette cependant qu’il ne soit pas prévu dans ce plan la création de pistes rue du Château d’Eau, rue du fg St Martin, ni l’étude du réaménagement des pistes du bd de Magenta, mais elle espère que cela pourra être intégré dans le prochain plan. La délibération est adoptée à l’unanimité.

Attribution de subventions relatives aux affaires culturelles (rapporteure : Laurence Patrice)

  • 100 000 € en faveur du théâtre des Bouffes du Nord afin de financer des travaux de sauvegarde du patrimoine architectural du bâtiment et sa mise en conformité ;
  • 70 000 € en faveur de l’association Espace Culturel et Universitaire Juif d’Europe (ECUJE) en vue de l’ouverture au 119 rue La Fayette d’un espace de coworking s’adressant en particulier à des associations culturelles et d’un incubateur de projets numériques. La subvention contribuera à financer les travaux d’aménagement de cet espace.

Délibération relative au centre de santé SCIC Richerand

Il est proposé un avenant à la convention conclue en 2019 entre la ville et le centre de santé Richerand portant sur la réhabilitation du centre et la réorganisation de ses services. Il s’agit désormais d’une coopérative de santé qui développe une activité de centre de santé sans but lucratif, administrée par les salariés et les collèges de sociétaires de la filière santé. Le projet de santé de la coopérative regroupe 4 activités : le centre de santé, l’Institut de victimologie de Paris, l’association « Parcours d’exil » et la fondation Adolphe de Rothschild. La subvention accordée par la ville en 2019 s’élevait à 1M€ sur un montant total de dépenses de 4,3 M€.  Une partie des travaux étant engagés, la ville propose de verser le 2ème acompte de 500 000 €.

Laurence Patrice, au nom des élus PCF, se félicite de cette délibération qui va permettre de poursuivre la transformation déjà bien engagée du centre. Elle rappelle les nombreuses démarches entreprises lors de la précédente mandature par les élus communistes pour assurer la pérennité de ce centre et précise que les travaux du 1er étage (dentaire et administration) ne sont toujours pas financés et qu’il y a besoin de 800 000 € supplémentaires. Elle rappelle aussi l’engagement pris par la majorité de créer, lors de cette nouvelle mandature, de nouveaux centres de santé, en secteur 1 et pratiquant le tiers payant. Une localisation ayant été envisagée dans le quartier Belleville, elle demande où en sont les discussions sur ce projet. La Maire indique que ce projet est en maturation. Délibération adoptée (non-participation au vote d’Elie Joussellin, membre du CA du centre Richerand).

Délibération relative à la solidarité et la lutte contre les exclusions

Il est proposé de mutualiser l’enquête INSEE de recensement des personnes sans-abri avec l’opération « Nuit de la solidarité » organisée par la mairie de Paris depuis 5 ans s’appuyant sur le concours de bénévoles : le recensement se déroulera au cours de la nuit du 20 au 21 janvier 2022. Lors de la dernière « Nuit de la solidarité », qui s’est déroulée le 25 mars dernier, 2 785 personnes sans-abri ont été recensées à Paris, dont 270 dans le 10ème. Parmi ces personnes, on compte 14% de femmes. Si le nombre de personnes a légèrement baissé par rapport à 2020, cela est dû à l’ouverture de places supplémentaires en raison de la pandémie. La maire Indique que l’Etat ne joue pas suffisamment son rôle en la matière et regrette l’absence d’ouverture de places d’hébergement supplémentaires pour cet hiver. Délibération adoptée à l’unanimité.

Délibération relative à la Mémoire (rapporteur : Elie Joussellin)

Il est proposé d’apposer deux plaques commémoratives au 209 rue Saint Maur. Cet immeuble compte, à la veille de la 2ème guerre mondiale, 300 habitants dont de nombreux juifs. 52 hommes, femmes et enfants furent déportés et seuls deux ont survécu. Sur la plaque apposée à l’extérieur, il est inscrit : « A la mémoire des habitants de cet immeuble traqués et déportés de 1941 à 1944 parce que nés juifs et à celle de leurs voisins qui eurent le courage de résister à cette barbarie ». Sur la 2ème plaque placée à l’intérieur de l’immeuble, sont ajoutés les noms des familles touchées par ce drame et ceux des résistants et des justes qui leur ont apporté leur soutien. Délibération adoptée à l’unanimité.

Attribution de subventions en faveur d’associations agissant dans les quartiers populaires

  • 2 000 € en faveur de l’association « A toi Théâtre » pour son atelier utilisant le théâtre comme soutien à la lecture ;
  • 4 000 € en faveur d’ « AIRES 10 » pour ses actions festives sur la place du Buisson St Louis et 2 500 € pour sa ludothèque Parents/enfants ;
  • 1 000 € en faveur de « Jeunesse St Vincent de Paul » pour ses activités ludiques enfants/parents ;
  • 1 500 € en faveur de l’association « LAMEMUNE » pour ses activités de bien-être à destination des personnes âgées des quartiers Buisson St Louis et Grange aux Belles ;
  • 1 500 € en faveur de « Musique et Cultures digitales » pour ses ateliers de pratique artistique pour ouvrir à la culture numérique ;
  • -2 000 € en faveur de l’association « Paradoxes » pour ses ateliers d’écriture et d’expression en direction d’un collectif d’adolescents.

Elie Joussellin, au nom des élus PCF, indique qu’il votera en faveur de ces subventions, mais renouvelle sa demande de disposer d’un récapitulatif annuel des subventions accordées au titre de la Politique de la ville, comme le faisait régulièrement son prédécesseur en charge de cette délégation. Il lui semble par ailleurs que l’ensemble de ces subventions soient en baisse sensible au niveau parisien : 1 509 500 € en 2016 contre 999 300 € en 2021. De même ,dans le 10ème, le total des subventions s’élèverait en 2021 à 66 100 € contre 102 500 € en 2016. Il rappelle son attachement à l’action de ces associations dans les quartiers populaires et aimerait avoir des précisions sur cette situation.

Éric Algrain précise que le tableau récapitulatif des subventions « Politique de la ville » est en cours d’élaboration et devrait être prêt pour le prochain Conseil d’arrondissement. Concernant l’évolution du montant des subventions, il indique qu’il n’y a pas de diminution des budgets, mais qu’il faut ajouter aux subventions attribuées annuellement les sommes correspondant aux conventions pluriannuelles d’objectifs qui sont conclues pour plusieurs années et qui permettent aux associations de ne pas déposer chaque année une demande de subvention.

Les voeux

Vœu présenté par les élus communistes relatif à la dénomination du TEP La Grange aux Belles

Laurence Patrice, adjointe PCF à la Maire de Paris en charge de la Mémoire, propose d’attribuer une dénomination au TEP (terrain d’éducation physique) Grange aux Belles, en référence au quartier dans lequel il est implanté. Elle propose de s’inscrire dans la politique de féminisation des appellations retenue depuis plusieurs années à Paris pour la dénomination des équipements publics et de sélectionner 3 noms de femmes liées au mouvement sportif en lien avec la mairie d’arrondissement et les animateurs du TEP. Ces 3 noms seraient ensuite soumis au suffrage des habitants et des usagers.

La Maire soutient ce vœu et suggère que les collégiens du collège La grange aux Belles soient associés à la démarche participative. Le vœu est adopté (abstention de l’élu LR).

Vœu présenté par les élus PCF relatif au besoin en ASEM dans les écoles maternelles

 Philippe Guttermann rappelle que les ASEM (agents spécialisés des écoles maternelles) sont des personnels qui dépendent de la ville et que leur rôle est d’apporter une aide aux enseignants au niveau de la prise en charge de l’hygiène des jeunes enfants et de leur bien-être, ainsi que de la mise en état de propreté des locaux et du matériel servant directement aux enfants. Impliqués également dans les temps périscolaires (TAP et surveillance de la cantine), ils jouent un rôle de lien permanent pour les enfants tout au long de la journée. Le Code des Communes stipule que « toute classe maternelle doit bénéficier des services d’un agent communal… ». Mais, en cas d’absences (maladie, formation, décharge syndicale…), les ASEM ne font pas l’objet d’un remplacement systématique, les brigades de remplacement étant largement insuffisantes. Ces absences non remplacées perturbent les conditions de fonctionnement, en particulier celles des petites maternelles qui sont dotées d’un nombre limité d’ASEM. Le vœu demande que la ville modifie la règle d’attribution des ASEM par école en attribuant un agent par classe, que soit renforcée la brigade de remplacement du 10ème afin de faire face aux absences imprévisibles des agents, notamment de courte durée, et que cette brigade soit constituée prioritairement d’agents titulaires.

L’adjoint aux affaires scolaires reconnait les difficultés rencontrées lors de la rentrée, mais propose un amendement précisant que soit supprimée la modification de la règle d’attribution des ASEM par école en vigueur actuellement qui ne prévoit pas une ASEM par classe. Il précise qu’on compte en moyenne 0,9 ASEM dans le 10ème par classe et que la brigade de remplacement représente dans le 10ème 10% du nombre total d’ASEM. Le vœu, intégrant l’amendement demandé, est transformé en vœu de la majorité municipale et est adopté (abstention de l’élu LR).

Vœu de la majorité municipale relatif à la mise en œuvre des projets de préemption des baux commerciaux

 Le vœu précise d’abord que la préemption des baux commerciaux a été l’un des projets lauréats du budget participatif 2021, doté d’un budget de 2 M€. Il vise à lutter contre la monoactivité et sauvegarder l’artisanat dans les quartiers populaires. Ce vœu reprend plusieurs vœux présentés par les élus communistes lors des mandatures précédentes et ceux adoptés ensuite par la majorité municipale du 10ème les 28 mai 2019 et 30 novembre 2020 rappelant que le 1er adjoint de la Maire de Paris s’était engagé à lancer une expérimentation de ce dispositif avant la fin 2020. Le vœu demande que la Mairie de Paris transmette un état de l’instruction de ce dispositif et lance une concertation avec les conseils de quartiers et les différents partenaires concernés sur les orientations et les périmètres du dispositif. Il demande également à la Mairie du 10ème d’engager une commission de travail avec les conseils de quartiers concernés pour fixer les modalités de mise en œuvre.

Elie Joussellin, au nom des élus PCF, rappelle que ce vœu arrive après 4 vœux que les élus PCF ont porté sur ce sujet depuis 2005 et après celui qu’il a lui-même porté le 30 novembre 2020. Il correspond à la demande formulée par les associations des quartiers bd de Strasbourg et Ste Marthe et par le conseil de quartier Louis Blanc/Aqueduc. Il se réjouit qu’après 15 ans de bataille la mise en place de ce dispositif soit largement partagée et demande que tout soit entrepris pour lancer la concertation nécessaire sur la définition des périmètres et permettre une mise en œuvre au plus vite de la préemption des baux commerciaux.

La Maire se félicite du soutien de l’ensemble de la majorité municipale au lancement du dispositif de préemption des baux commerciaux qui correspond à une attente forte des habitants du 10ème. Le vœu est adopté (vote contre de l’élu LR).

Vœu de la majorité municipale relatif au développement du « quick commerce »

 Partant du constat de l’évolution du commerce ces dernières années, accélérée par la crise sanitaire, le vœu souligne le développement de centres de distribution liés à l’e-commerce. Ces nouvelles formes de commerce entrainent une dégradation des conditions de travail des salariés : locaux en sous-sol, non-respect des horaires de nuit et le dimanche, recours à des autoentrepreneurs ne bénéficiant pas de protection sociale… Ces nouveaux commerces rentrent en concurrence avec les commerces traditionnels de proximité et contribuent à dévitaliser les rues commerçantes. Le vœu demande à la ville de commander à l’APUR un diagnostic économique et sociologique du quick commerce sur son impact sur l’environnement et la vie de quartier. Il propose la mise en place d’une mission transversale impliquant les élus et les services de la ville pour identifier les moyens d’action que peut mettre en œuvre la ville pour réguler le développement de ce type de commerce.

Au nom des élus PCF, Philippe Guttermann souligne que nous sommes entrés dans une société de l’immédiateté où le consommateur veut tout, tout de suite et encore plus vite. Cela entraine le développement d’une flotte de véhicules de livraison liées à l’e-commerce et la dégradation des conditions de travail des salariés et des autoentrepreneurs stressés par les cadences imposées., au mépris des conditions sanitaires et d’hygiène. Ce caractère déshumanisé de cette forme de commerce a une incidence sur la vie des quartiers et leur développement social et économique. Le groupe PCF soutient totalement ce vœu.

La Maire souligne la nécessité de réguler cette nouvelle forme de commerce et précise que cela pose un réel problème de société. Le vœu est adopté (abstention de l’élu LR).

Vœu présenté par les élus EELV relatif à la dénomination de la rue La Fayette

 Le vœu propose de modifier la graphie utilisée pour la dénomination de la rue La Fayette en écrivant en un seul mot, à savoir Lafayette. Le marquis de La Fayette qui participa à la guerre d’indépendance des Etats-Unis fut également un acteur de la révolution française. A partir de 1789, il décida de changer la graphie de son nom et signa dès lors Lafayette. Le vœu demande de modifier le nom de la voie « rue La Fayette » en « rue Lafayette ».

Au nom des élus PCF, Elie Joussellin partage l’esprit républicain de ce voeu. Mais il souligne que ce changement va nécessiter de changer plusieurs dizaines de plaques et entrainer une dépense d’au moins 40 000 € pour la ville. Cela va également nécessiter la modification des plans de la ville et la modification des adresses des entreprises concernées. Par ailleurs sur le plan écologique, il demande si quelque chose est prévu en matière de recyclage de toutes ces plaques. Il formule enfin un amendement proposant qu’une exposition puisse se tenir dans la rue La Fayette sur l’action du marquis. Il votera ce vœu, mais demande que cette modification d’appellation soit examinée par le cabinet de l’adjointe à la Maire de Paris en charge de la Mémoire et par le Comité d’histoire de la ville de Paris. Le vœu est adopté (abstention de l’élu LR).

Vœu présenté par le groupe EELV relatif à la sécurité au niveau du carrefour Magenta/fg St Martin

Le vœu souligne le caractère dangereux de ce carrefour en raison des flux complexes et importants qui le traversent. Le 16 octobre dernier, un accident a coûté la vie à un piéton renversé par un camion. Il est proposé que soit étudiée pour ce carrefour fg St Martin/Magenta l’installation d’un carrefour à feu à la japonaise ou l’aménagement d’un carrefour à la hollandaise et qu’en attendant la ville mobilise des moyens de prévention pour sécuriser les piétons et cyclistes.

L’adjointe en charge de l’aménagement de l’espace public propose des amendements à ce vœu rappelant les mesures déjà prises (agent chargé de sécuriser les enfants se rendant à l’école, mise en peinture de la piste cyclable du bd Magenta…) et précisant les engagements pris pour réduire la circulation de transit dans l’arrondissement et le projet de réaménagement en profondeur du bd Magenta intégrant une modification du plan de circulation existant avec une éventuelle installation d’une piste cyclable protégée sur la chaussée. Le vœu ainsi amendé est adopté à l’unanimité.