Article de Journal à Paris 10 - Publié le Mercredi 19 Octobre 2011 - Numéro de Novembre - Décembre 2011

17 octobre 1961 : crime d’État

test d'accroche
  • Manifestation de 2011 à Paris en mémoire du 17 octobre 1961.

Extraits de l’intervention d’Alain Lhostis  lors de la présentation de son vœu lors de la séance  du Conseil de Paris du 17 octobre 2011 :

« Le 17 octobre, à l'appel des dirigeants des forces de libération du peuple algérien et alors que des pourparlers sont engagés entre ceux-ci  et le gouvernement,  une manifestation pacifique de dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants se déploie dans Paris....

Avec l'autorisation, voire l'encouragement d'une partie de la haute hiérarchie policière, notamment du Préfet de Police collaborationniste Papon,  les forces de police se livrent à une terrible chasse à l'homme... le gouvernement  reconnaissant trois victimes..., alors qu'aujourd'hui pour cette seule journée du 17 octobre  1961, plus personne ne conteste le chiffre minimum de 50 dont une grande partie jetés à la Seine, … des historiens avancent  le chiffre de plus de 200morts.

Il a fallu attendre...2001 pour que la Ville de Paris, avec son nouveau maire Bertrand Delanoë, accomplisse le 1er acte permanent de mémoire avec l'apposition d'une plaque au Pont Saint Michel.

Le gouvernement doit ouvrir aux historiens toutes les archives... pour faire émerger la vérité sur un massacre dont la responsabilité incombe à l'État français qui a ... incontestablement couvert ce « massacre», mot employé par le substitut du procureur au procès Papon...

Ces familles qui ont perdu un père, un fils, une sœur, un frère ...ont droit par respect à cette vérité sur leur proche jamais revenu(e) d'une manifestation pacifique ».

Dans son vœu défendu  le 17 octobre dernier,  Alain Lhostis a demandé que le Maire de Paris interpelle le gouvernement pour que le travail de mémoire soit engagé sans entrave. Il a demandé également que la ville de Paris poursuive son action mémorielle en apposant de nouvelles plaques dans les lieux les plus symboliques du 17 octobre 1961 et en éditant une brochure reprenant les événements marquants de la guerre d'Algérie dans la capitale. Ce vœu a  été adopté par les élus de gauche, Verts et  une élue centriste. La droite a voté contre.