Article de Journal à Paris 10 - Publié le Jeudi 29 Août 2013 - Numéro de Septembre - Octobre 2013

Acharnement contre Joanny, un salarié licencié par Franprix

  • Devant le magasin, Joanny, à côté de la responsable de l’UL CGT du 10ème et entouré de salariés, de syndicalistes et de militants politiques dont le communiste Alain Lhostis, Conseiller de Paris.  Objectif : obtenir l’annulation de son licenciement.

Le 27 août 2013, un rassemblement initié par la CGT s’est tenu devant le magasin Franprix du 12 bd de Magenta pour obtenir la réintégration de Joanny  licencié le 22 juillet dernier. Tout a commencé le 27 octobre 2009, date à laquelle il avait adressé à son employeur (SARGEL) un courrier demandant l’organisation d’élections professionnelles. Après plusieurs manœuvres  de retardement de la direction, les élections ont lieu et Joanny poursuit son action pour l’amélioration des  conditions de travail, le respect des jours fériés, un 13ème mois…

Mais la direction ne cesse de s’acharner contre lui. Après plusieurs mises à pied, elle organise une nouvelle manœuvre en plein mois d’août 2011 alors qu’il remplaçait le directeur avec une équipe en sous-effectif. Prétextant des dysfonctionnements dont la direction était totalement responsable, elle lance, après l’envoi d’un huissier à deux reprises la même semaine, une procédure de faute grave pour « absence de tenue totale du magasin ». Mais l’inspection du travail et le Ministère du Travail refusent le licenciement. La direction saisit alors le Tribunal administratif. Mais ce dernier envoie le dossier et la convocation à l’ancienne adresse de Joanny, alors qu’il avait déménagé en 2009 et transmis sa nouvelle adresse à son employeur. La  procédure se déroule à son insu et le tribunal annule en février 2013 les décisions précédentes favorables à Joanny, ce qui permet à la direction de relancer la procédure de licenciement.

Depuis,  la CGT a déposé 5 recours contre la décision du tribunal administratif. Joanny est confiant et espère reprendre son travail. Le rassemblement qui s’est tenu le 27 août dernier démontre qu’il a de nombreux soutiens pour imposer à ce patron méprisant le respect des droits des salariés.