Tournant le dos à la mobilisation de 2010 qui a contribué à la défaite de la droite, tournant le dos aux espoirs suscités en 2012, tournant le dos à ce qui fait l'identité de la gauche, le gouvernement se met dans les pas de l'ancienne équipe gouvernementale.

En effet, le projet de « réforme » des retraites a pour première conséquence de conforter ce qui a été fait par Fillion et Woerth. Pourtant, on se souvient d'un PS mobilisé en 2010 et d’un Jean-Marc Ayrault s'engageant à un retour au départ à 60 ans.

Loin d'offrir un avenir à notre système de retraite, ce projet participe à l'affaiblissement du système. Il serait ainsi demandé 43 années de cotisation. Cela aura pour effet de baisser le montant des pensions.

L'injustice ne s'arrête pas là. Jean-Marc Ayrault a menti par omission en laissant croire que salariés et entreprises seraient mis à contribution à égalité. C’est faux, l’augmentation de la cotisation retraite des patrons sera compensée.

Le seul à être sorti avec le sourire des consultations de fin août est le représentant du MEDEF. Et pour cause ! Le grand patronat ne supporte pas que chaque année des centaines de milliards d'euros qui financent la protection sociale échappent à son contrôle. Cela suppose de casser  notre système qui a été mis en place à la Libération et qui constitue une grande avancée contre le capitalisme et une garantie pour les salariés. Et c'est bien là l'enjeu du débat sur les retraites.

C’est pourquoi, nous voulons :

  • le retour à un droit à la retraite à 60 ans
  • des mesures qui permettent l'accès de tous, en particulier les femmes
  • une réforme du financement qui garantisse qu'une part croissante des richesses créées par le travail ira vers les retraites plutôt que vers les dividendes
  • la remise à plat de toutes les exonérations de cotisations patronales

Responsable de la section PCF du 10ème