Article de Journal à Paris 10 - Publié le Vendredi 24 Février 2012 - Numéro de Mars - Avril 2012

Affaire Gecina, un nouveau symptôme de la crise du logement !

A l’occasion de la dernière réunion du Conseil de Paris, Alain Lhostis est intervenu pour dénoncer  très fermement le projet de vente à la découpe ou en bloc de plusieurs immeubles dans différents arrondissements parisiens (dont le10ème quai de Jemmapes et rue de la Grange aux Belles) par la société Gecina, exposant à une fragilité toujours plus grande un nombre considérable de locataires. Il a rappelé qu’en 2003 la société Gecina avait déjà vendu 100 immeubles parisiens (soit 3200 appartements)  à la société américaine Westbrook qui les avait revendus appartement par appartement en réalisant des profits faramineux.

Avec cette nouvelle opération,  les locataires d’environ 2300 logements de la Gecina risquent de devoir quitter leur appartement  faute des moyens nécessaires pour les racheter.

Lors de la dernière réunion du Conseil d’arrondissement, les élus communistes ont dénoncé les niveaux atteints par la spéculation immobilière à Paris. Ils se sont réjouis que l’obligation de la loi Gayssot/Besson, dite SRU, de construire au moins  20% de logements sociaux serait atteinte à Paris en 2014. Mais, compte tenu du fait que des dizaines de milliers de  demandes ne seront toujours pas satisfaites, ils ont proposé  de viser désormais un niveau de 25% de logements sociaux et de se saisir de toutes les opportunités de cessions immobilières qui pouvaient l’être.

En conséquence, ils ont émis le vœuque s’ouvrent des négociations avec la société Gecina pour l’acquisition de ses immeubles par un organisme public de logements sociaux. A défaut d’un accord, ils ont demandé que la Ville de Paris  préempte, y compris par lot, dans le cadre du droit de préemption renforcé, les immeubles concernés.