Le gouvernement a mis en place sa réforme des APL début janvier. Cette réforme dite « des APL en temps réel » revient à prendre en compte les ressources des allocataires sur les douze derniers mois au lieu de l’année N-2 pour le calcul de leurs aides au logement avec une actualisation trimestrielle.
Résultat : ce sont 700 millions d’euros d’économie que l’Etat compte faire. 700 millions qui échappent aux plus fragiles : les personnes seules, les étudiants, les personnes en grande précarité, celles qui paient déjà lourdement la crise.
La réactualisation trimestrielle chamboulera aussi les bailleurs qui ne seront jamais certains que leurs locataires puissent payer trois mois plus tard. Cela rendra les bailleurs plus précautionneux avec les candidatures de personnes en limite de ressources financières et les garanties devront être encore plus nombreuses.
Bref, une nouvelle fois, après la baisse de 5 euros des APL en 2017, c’est à nouveau en visant les locataires, et par voie de conséquences les bailleurs sociaux, que le gouvernement entend faire des économies.
Les élus PCF ont présenté un vœu au conseil d’arrondissement du 10ème le 19 janvier 2021. Elie Joussellin, adjoint PCF au Logement à la Mairie du 10ème, a noté à cette occasion que « de très nombreux habitants du 10ème avaient vu leur APL fondre, les laissant dans des situations dramatiques ». Ce vœu demandait que la Maire interpelle le gouvernement pour qu’une étude soit faite sur les conséquences de cette réforme en vue de son abandon pur et simple. Le vœu a été adopté.
Adjoint à la Mairie du 10ème, en charge du logement et de la mémoire.