Article de Journal à Paris 10 - Publié le Lundi 26 Mai 2014 - Numéro de Juin - Juillet 2014

Après la victoire au 50 bd de Strasbourg, un autre salon d'onglerie/salon de coiffure au n°57 est occupé!

  • Rassemblement pour fêter la régularisation des 7 grévistes en présence de Thierry Lepaon, secrétaire de la CGT et des élus communistes du 10ème.

La victoire fut totale ! Après plus de 70 jours d'occupation de leur lieu de travail, les sept grévistes du 50 boulevard de Strasbourg (4 chinoises, 1 chinois et 2 ivoiriennes) ont été régularisés (cf. pcfparis10.fr). Une grande joie pour eux et pour l'ensemble de leurs soutiens, à commencer par la CGT et le PCF 10ème. Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, s'est rendu à la fête de victoire le 28 avril, aux côtés des élus communistes du 10è. Les travailleuses victorieuses étaient également en tête de la manifestation du 1er mai ! Une preuve que la lutte paie. Un mois après la fin de la grève, toutes ont trouvé un emploi déclaré.

Depuis le 22 mai, une autre boutique  d’onglerie/coiffure du boulevard de Strasbourg (au 57) est occupée par des travailleurs, là encore des femmes essentiellement. Ce sont 20 salariés qui ont décidé de se mettre en grève, car non payés depuis l'ouverture de la boutique en décembre, non déclarés, dont 17 sans papiers. Les travailleurs, aidés de la CGT, occupent leur lieu de travail et les communistes leur apportent tout leur soutien. 

Alors qu'une énième proposition de loi sur l'immigration est en préparation, il est temps que le législateur comprenne que les durcissements successifs des conditions de régularisation ne font qu'encourager la dégradation des conditions de travail, le recours au travail dissimulé entrainant un manque à gagner par l’Etat en termes de cotisations sociales.

Compte tenu de l’importance du travail dissimulé dans ce secteur et des conditions de travail intolérables pour les salariés, les communistes demandent la tenue d’une table ronde regroupant la ville, les services de l’Etat et les différents acteurs du secteur (organisations syndicales, patrons, propriétaires des baux…). Il faut mettre un terme à cette situation de non-respect de la loi et des réglementations. Le maire du 10ème s’est engagé rapidement une première réunion de cette table ronde.