Bureau de poste de la gare du Nord : nouvelle offensive de démantèlement!

La direction de La Poste revient sur son projet de fusionner le bureau de la gare du Nord et celui de Paris-Magenta (Alban Satragne). Un projet qui avait été mis en sommeil, suite à la mobilisation des postiers au début de l’année 2012. Rappel : le projet initial prévoyait la suppression totale des guichets bancaires à la poste de la gare du Nord.  Après avoir recueilli près de 2 000 signatures, les postiers avaient demandé au Conseil d’arrondissement d’intervenir auprès de la direction de La Poste pour qu’elle renonce à ce projet dicté par la seule recherche d’économies.

Mais, ces derniers mois,  la direction a repris  sa politique de réduction d’ouverture des guichets (seulement 2 guichets bancaires ouverts sur les 6 existants, parfois un seul)  afin d’obliger les usagers à utiliser les automates. Avec pour conséquence l’allongement des files d’attente,  le développement des incivilités et la dégradation des conditions de travail des postiers (développement des arrêts maladie et des demandes de mutations). La direction prévoit 8 suppressions d’emplois à la poste de la gare du Nord.

Cette dégradation de la qualité du service aux usagers et des conditions de travail des personnes est incompréhensible. Le bureau de la gare du Nord est le 2ème bureau parisien (après celui du Louvre) en nombre d’opérations, avec plus de 1800 usagers par jour. Il est celui qui a le plus fort taux d’accueil d’usagers venant pour le versement de prestations sociales. Il est également le 1er bureau de France pour ses activités de transfert d’argent.

En raison de sa proximité de la gare du Nord, il est fréquenté, au-delà des résidents du quartier, par une clientèle de banlieue qui a ainsi la possibilité de faire ses opérations postales à l’arrivée du train ou avant de repartir le soir. La direction de la Poste souhaiterait-elle se débarrasser de cette clientèle populaire ? Inacceptable !

Au contraire, les moyens matériels et humains de ce bureau doivent être renforcés, avec davantage de guichets ouverts pour répondre aux attentes des usagers. Une  bataille à mener, en totale contradiction avec la politique de recherche de rentabilité maximale poursuivie par La Poste, depuis sa transformation en société anonyme en 2009 et l’ouverture de son capital aux marchés financiers.