Depuis plus d’un demi-siècle, la Ville de Paris participe au financement des centres de santé municipaux, des structures utiles à la population, surtout la plus défavorisée. Cette aide est indispensable car les seules recettes de consultations (sans dépassement d’honoraires) ne permettent pas d’équilibrer les comptes, d’autant que ces centres accueillent des publics en situation de grande précarité et qu’ils sont souvent engagés dans des actions (utiles mais coûteuses) de prévention et d’éducation à la santé.
Le 29 juin dernier, l’adjoint au Maire de Paris en charge de la Santé a annoncé la fermeture de 2 centres de santé municipaux : l’un dans le 11ème, l’autre dans le 17ème.
Contestant totalement cette décision, le groupe communiste de Paris a déposé, lors de la séance du conseil de Paris des 11 et 12 juillet, un vœu demandant le maintien de ces 2 centres et l’organisation d’un débat (déjà promis, mais toujours repoussé) au Conseil de Paris sur les orientations municipales en matière de santé. Ce vœu a été rejeté par la droite, mais aussi par les élus socialistes et verts.
Ce revirement de la politique municipale est d’autant plus scandaleux que les autres intervenants de ce secteur de santé ont été contraints de se désengager ces dernières années : CPAM, CAF, CRAMIF, Mutualité française, ainsi que de nombreuses fondations ou congrégations.
La conséquence de ces désengagements, c’est la disparition progressive de l’offre de soins en secteur 1 (généralistes et spécialistes), tout particulièrement dans le Nord-est parisien. Un recul social inacceptable.