Pendant tout l'été, nous avons subi une immense campagne de propagande qui avait pour but de convaincre la population que la situation exigeait d'elle des sacrifices.

Cette situation, d'une gravité exceptionnelle, est la conséquence des politiques de dérèglementation du secteur bancaire menées depuis 1984. Les banques ont abandonné leur cœur de métier (la distribution de crédits) et se sont lancées dans les activités purement financières.

Au lieu de servir à l’investissement productif et à l’emploi, l’argent a été détourné à des fins spéculatives, à  la recherche de profits maximum. Et ce, jusqu’à l’explosion de la bulle financière entrainant l’effondrement, voire la faillite de plusieurs intervenants du secteur bancaire. Mais, avec la complicité de la majorité des dirigeants politiques, les banques ont réussi à transformer leurs dettes en dettes publiques. Et aujourd’hui, la BCE continue de prêter aux banques à faible taux pour que celles-ci prêtent aux États.  

Le Président de la République voudrait profiter de ce contexte pour faire inscrire dans la constitution l'austérité permanente, pudiquement baptisée « règle d'or » pour l'occasion.

Durant les mois qui arrivent, le PCF et le FdG (Front de Gauche) vont lancer une campagne pour contrer cette politique et proposer une autre règle d'or : création d’un « Pôle public financier » pour échapper aux chantages des marchés financiers, utilisation des fonds publics, non plus pour enrichir les grandes fortunes privées mais pour développer l'emploi et la formation, augmenter les salaires, revenir à la retraite à 60 ans et relancer une politique de service public.

En 2005, les français ont su dire majoritairement non aux solutions libérales du traité. En 2012, il faudra retrouver le chemin d'une politique de gauche qui fera écho aux aspirations des différents peuples d'Europe.

Responsable de la section PCF du 10ème