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"Changeons le système, pas le climat", un des mots d'ordre lors d'un rassemblement en vue de la Conférence sue le climat de décembre 2015.
La conférence COP 21 se tiendra du 30 novembre au 11 décembre à Paris. Le projet d’accord de Bonn étant basé sur le volontariat, il exclut toute contrainte juridique. Les engagements avancés à ce jour par les Etats ne permettront pas de contenir le réchauffement climatique à +2°. Rappelant la responsabilité historique des pays du Nord dans le réchauffement climatique, les pays du Sud exigent que ces derniers fassent davantage d’efforts de réduction de gaz à effet de serre et apportent une contribution technologique et financière pour leur permettre de réaliser les adaptations nécessaires.
Pour les communistes, la réduction des énergies fossiles, responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre, est une urgence, tant pour le climat que pour la santé des habitants. Un problème crucial à Paris : une étude réalisée par l’INSERM démontre que, pour les parisiens issus de catégories socio-économiques modestes vivant près des grands axes de circulation comme le périphérique, le risque de mortalité prématurée est 5 fois plus élevé que la moyenne parisienne.
Pour Didier Le Reste, il est impératif de développer dans le même temps les offres publiques de transport propres tant pour les personnes que pour les marchandises. Il est intervenu pour une remise en fonctionnement de la Petite ceinture ferroviaire, en particulier pour l’acheminement des marchandises dans Paris. Il préconise le développement du transport par voies fluviales et la création des plateformes logistiques, multimodales permettant de réduire le nombre de camions dans Paris pour le transport de marchandises.
Autre priorité : la rénovation énergétique des logements, tel qu’engagé par le plan « 1000 immeubles » adopté en juillet dernier. Ce plan permettra la rénovation des 1 000 copropriétés les plus énergétiques.
Au-delà de ces propositions locales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la lutte contre le réchauffement climatique nécessite plus globalement de remettre en cause notre façon de produire et de consommer. Le réchauffement climatique est certes dû à l’homme mais surtout au système économique qu’il a créé, un système basé sur les énergies fossiles et la recherche de rentabilité financière immédiate. Il faut s’attaquer aux racines du système et promouvoir la qualité de l’environnement tant pour la durabilité du développement économique que pour la qualité de vie de toutes et tous.