Article de Journal à Paris 10 - Publié le Mercredi 25 Août 2010 - Numéro de Septembre - Octobre 2010

Contrat de performance énergétique dans 100 écoles : OK sur l’objectif, mais non au recours au privé

Le Conseil de Paris du 5 juillet dernier a débattu d’un projet de contrat de partenariat public-privé visant à confier pour 20 ans à une société privée, l’amélioration et la gestion des performances énergétiques de 100 écoles parisiennes. Curieusement, ce dossier est défendu avec acharnement par les élus Verts.

Intervenant au nom du groupe communiste, Alain Lhostis a donné son accord avec l’objectif de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre. Il s’est par contre opposé avec la plus grande fermeté au mode opératoire retenu (partenariat public-privé) qui permet à de grandes entreprises privées d’exploiter le filon du « business vert ».

Il propose au contraire de créer une mission de pilotage public, s’appuyant sur les compétences des services spécialisés de la Ville : STEGC (Service Technique de l’Energie et du Génie Climatique), SLA (sections locales d’architecture) avec recrutement si nécessaire de compétences externes, ayant pour objectif la mise aux normes de l’ensemble des bâtiments municipaux et départementaux, afin de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre de ceux-ci. Bien évidement, des appels d'offre pour des marchés publics seraient lancés pour confier, comme c'est la règle, la réalisation à des entreprises privées des travaux nécessaires.

Ce dispositif permettrait à la Ville de conserver la totale maîtrise de la mise en œuvre de ce projet vital, tout en assurant un meilleur emploi des deniers publics et en évitant la menace à terme de la privatisation de ces activités.

Le groupe communiste a voté contre la délibération proposée par l’exécutif parisien (adoptée par tous les autres groupes socialiste, verts et de droite) qui va aboutir à livrer aux appétits du « capitalisme vert » le pan majeur de la maîtrise énergétique dans la lutte contre l’effet de serre.