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Sur les façades des écoles, les parents ont accroché des banderoles pour signifier leur opposition à la loi Blanquer.
Il y a longtemps que notre arrondissement n’avait connu une telle mobilisation regroupant enseignants et parents. « L’école de la confiance » de Blanquer, c’est en réalité un renforcement de l’autoritarisme et de l’arbitraire, une mise en cause la liberté pédagogique des enseignants.
Parmi les mesures contenues dans le projet :
- La réforme de la formation des enseignants permettant de confier, à des étudiants de licence et de master 1ère année, 8 heures de cours par semaine devant les élèves, pour compenser l’insuffisance des moyens de remplacement ;
- La suppression du CNESCO, organisme indépendant d’évaluation au profit d’un Conseil d’Evaluation de l’Ecole, organisme dépendant du ministère qui viserait à évaluer la performance des établissements et à les mettre en concurrence.
- L’instruction obligatoire à 3 ans, alors que 98% des enfants de 3 ans sont déjà scolarisés. Un cadeau de 150 M€ aux écoles privées au niveau national (12M€ à charge de la ville de Paris).
Quant au projet de création d’Etablissements Publics des Savoirs Fondamentaux (EPSF) qui permettrait de regrouper dans un collège, sous la direction de son Principal, une ou plusieurs écoles maternelles et élémentaires, le Ministre semble faire marche arrière suite à la forte mobilisation des enseignants et des parents.
Dans le 10ème, la majorité des écoles s’est mobilisée et a organisé de multiples opérations (occupation, pique-niques…) et des rassemblements devant la mairie. Les élus PCF ont apporté leur soutien. Dante Bassino a rappelé que l’urgence était de revaloriser le métier d’enseignant et de garantir un service public d’éducation de qualité pour tous dispensé par des enseignants bien formés et sous statut.