Comme annoncé, l’extrême droite progresse au sein du parlement européen.

En France alors que s’accumulent les mesures qui fragilisent les plus faibles, les inégalités se creusent renforçant colère et désespoir qui à leur tour nourrissent le ressentiment, terreau du RN.

Loin d’être le rempart contre cette droite extrême, E. Macron pourrait bien en 2022 nous jeter dans les bras de cette opposition de carton pâte.

Car au delà des discours, en quoi le RN a t-il protégé les conditions de vie de ceux qui souffrent déjà de la politique libérale ? A-t-il protesté contre les fermetures de services publics, a-t-il soutenu les luttes des enseignants et des parents contre la loi Blanquer, celle des urgentistes qui exigent des moyens et du personnel pour prendre en charge les patients, celle des personnels des EHPAD qui se battent contre la maltraitance infligée aux personnes âgées ? Et au parlement européen les députés frontistes n’ont il pas voté contre l’Accord de Paris alors qu’ils prétendent être défenseurs de l’environnement ou contre une mesure visant à lutter contre les inégalités hommes-femmes ou pour celle renforçant le dumping social dans le transport routier ?

Il y a toute raisons de croire qu’un temps très tempétueux s’annonce.

Les écologistes qui, en France comme en Europe, ont largement progressé pourront-ils être un garde-fou ? L’allégeance affirmée par Y. Jadot aux lois du marché peut nous faire craindre une cuirasse pleine de lézardes. Une bonne part de nos déboires tant écologiques que sociaux ne sont-ils pas le fruit de cette omnipotence des marchés ?

Les communistes français n’ont pas franchi la barre des 5% permettant d’avoir des députés et l’expérience montre que, lorsque les communistes sont affaiblis, la voie est dégagée pour toutes les maltraitances sociales.

Mais c’est toute la gauche qui est affectée par de mauvais résultats.

Dès demain nous devons reconstruire à gauche une force de justice sociale, émancipatrice et environnementale.