Enfin une réglementation des trottinettes

Depuis au moins un an, on a assisté à une explosion de l’utilisation des trottinettes : près de 20 000 en circulation, sans doute le double d’ici la fin de l’année. Le développement de ce mode de transport souple et décarboné, mais sans cadre réglementaire précis, a engendré une occupation anarchique de l’espace public et des comportements dangereux pour la sécurité des piétons.

Sans attendre la future loi d’Orientation des Mobilités qui définira un cadre juridique pour ces engins, la ville de Paris a réuni le 10 mai les 10 opérateurs mettant à disposition des trottinettes en libre-service pour signer une charte visant à réguler l’usage de ces engins. La ville a instauré une redevance d’occupation de l’espace public à la charge des opérateurs. En contrepartie, elle créera des zones spécifiques, délimitées au sol (environ 2 500 places d’ici la fin 2019).

L’interdiction de l’usage des trottinettes sur les trottoirs a été rappelé et la verbalisation des contrevenants sera effectuée à hauteur de 135 €. Le stationnement gênant sur les trottoirs sera verbalisé à hauteur de 35 €.

Lors du Conseil de Paris de début avril, Didier Le Reste, conseiller PCF, a demandé la prise en compte d’une clause environnementale concernant la conception de ces engins, leurs conditions de production et les modalités de recyclage. En effet, l’espérance de vie d’une trottinette est en moyenne de 28 jours !

Il a également proposé une clause sociale, car ces entreprises s’appuient sur une masse d’emplois précarisés ou d’autoentrepreneurs, travaillant la nuit et utilisant des véhicules souvent polluants.