Exilés du 10ème : Bertrand Delanoë au kiosque d’orientation

La décision de la ville d’interdire l’accès du jardin Villemin aux exilés pour y dormir la nuit avait remis l’accent sur la situation d’impasse créée par les politiques de répression des migrations et de réduction du droit d’asile menées en France et en Europe.

Face à cette situation dramatique, les élus communistes avaient réitéré leur demande que le maire de Paris vienne sur place pour interpeller publiquement et solennellement le gouvernement sur son refus d’assumer ses responsabilités et exiger un plan d’urgence d’accueil et d’hébergement.

Le 22 octobre, Bertrand Delanoë s’est rendu au kiosque d’orientation du 218, rue du fg St Martin, une structure créée l’an passé et financée par la ville, destinée aux populations en errance et en particulier aux exilés.

Ce kiosque, géré par les associations France Terre d’Asile et Emmaüs, a reçu en 1 an près de 1000 personnes à la recherche d’un hébergement ou en demande d’un statut de réfugié.

Le maire de Paris s’est engagé à maintenir les efforts financiers de la municipalité pour le kiosque et l’accueil des mineurs, mais a affirmé clairement que la ville ne pouvait s’engager plus, compte tenu de sa situation financière actuelle.
Cette prise de position n’est pas suffisante. Elle ne prend en compte ni l’urgence de la situation à l’approche de l’hiver, ni l’obligation du département de Paris d’assurer la prise en charge des mineurs et de leur suivi éducatif, par l’intermédiaire de son service  de l’aide sociale à l’enfance (ASE).

Au nom des élus communistes, Alain Lhostis a proposé d’organiser un rassemblement en novembre, à l’appel de toutes les associations, partis politiques et élus qui voudront s’y associer, pour exiger « tous ensemble » de l’Etat que les réfugiés soient accueillis dignement sur notre territoire et que l’accueil des mineurs isolés soit une priorité absolue.
Il conclut sa déclaration en formulant le vœu «  que, ce jour là, le maire de Paris et le maire du 10ème soient des nôtres ».