Article de Journal à Paris 10 - Publié le Mardi 22 Mars 2011 - Numéro de Avril - Mai 2011

Flambée des loyers : ce n’est plus supportable !

  • Actuellement sept opérations de démolition/reconstruction sont en cours. Elles permettront de créer une quarantaine de logements sociaux.

En 10 ans les loyers ont augmenté de plus de 42% dans le privé. En raison de cette flambée des loyers, de plus en plus de jeunes, de salariés précaires, de mères isolées y consacrent plus de la moitié de leur salaire. Autre conséquence, le nombre des expulsions a augmenté de 50% depuis 2002. Face à cette situation, deux priorités s’imposent :

  • L’Etat doit encadrer les loyers  du secteur privé : dans le contexte d’augmentation de tous les produits de première nécessité (alimentation, électricité et gaz, essence…), l’Etat doit prendre des mesures d’encadrement des loyers, le 1er poste de dépenses des ménages. Aujourd’hui, il n’existe aucun dispositif qui permette d’encadrer les loyers des logements faisant l’objet d’une 1ère location ou reloués suite à un changement de locataire. Une pétition a été lancée par les fédérations parisiennes du PCF, du PS, du PRG et du MRC  pour exiger ces mesures d’encadrement.
  • Accélérer  la construction de logements sociaux pour réduire l’écart entre l’offre insuffisante et les besoins  croissants. La ville de Paris a pris des dispositions pour atteindre  20% de logements sociaux en 2014 et s’est engagée à aller au delà de ce seuil minimum, à la demande des élus communistes, lors du Conseil de Paris des 15 et 16 novembre 2010. Mais l’Etat traîne des pieds à accompagner l’effort de la ville. Les gouvernements successifs se désengagent dans la construction de logements sociaux et consacrent la majorité du  budget du logement au financement d’exonérations fiscales au profit d’investisseurs ou de contribuables aisés.

Animés de cette même approche politique, plusieurs maires d’arrondissement de droite s’opposent à la construction de logements sociaux sur leur territoire. C’est le cas du maire du 16ème qui bloque depuis plusieurs années la construction de 407 logements sociaux (ancienne gare d’Auteuil, rue Varize, rue Nicolo, avenue du maréchal Fayolle), ainsi que le de 210 logements  sur un terrain constructible de l’hôpital Ste-Périne, bloqué par la droite avec la complicité des Verts.

Ce même refus de mixité sociale, on le retrouve dans les villes voisines, comme Neuilly sur Seine, qui refusent d’appliquer la loi SRU.  Seules des sanctions réellement dissuasives permettront le respect de cette loi vitale pour la cohésion sociale.