8 syndicalistes, salariés de Goodyear, viennent d’être condamnés à 9 mois de prison ferme et, ce, alors que la direction de l’entreprise avait retiré sa plainte. Leur « délit » est d’avoir retenu deux cadres, pendant quelques heures et sans violence, afin de négocier des conditions dignes de départ pour les 1200 salariés licenciés suite à la décision de fermer le site industriel d’Amiens Nord.
Le prétexte de la « séquestration » cache mal une volonté politique de criminaliser l’action syndicale. En effet, le verdict intervient au moment où le gouvernement est en train de dynamiter le code du travail, de « réformer » les règles du licenciement économique et de généraliser le recours au référendum d’entreprise afin de marginaliser la représentation syndicale. Des mesures qu’applaudissent à deux mains les représentants du patronat. Mais la riposte s’organise : la pétition contre le projet de loi El Khomri a été signée en quelques jours par plus d’un million de personnes.
https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci