Imperturbable, de mois en mois, le gouvernement continue à creuser le sillon qui aggrave le chômage, les inégalités, la désindustrialisation de notre pays... Quand des  résistances se manifestent, l’action syndicale est criminalisée.

Un seul dogme dirige l’action gouvernementale : peser sur le coût du travail.

Depuis des mois, la panoplie s’enrichit de mesures qui toutes visent à exonérer les patrons de cotisations sociales, à réorganiser la vie de l’entreprise pour dédouaner les employeurs de leurs responsabilités, à diminuer les aides sociales, à limiter les droits des salariés.

L’argent public est versé sans contrepartie et sans contrôle. Au titre du Pacte de responsabilité, le Gouvernement met 41 milliards d’euros sur la table pour alléger les « charges patronales » dont plus de 18 milliards au titre du CICE, sans que cette mesure  permette de réduire le nombre de chômeurs.

Parce que les salariés, avec ou sans emploi, seraient donc les responsables de l’enlisement de l’économie française, un nouveau tour de vis se prépare : le dépeçage du code du travail.

Sous couvert de simplification, c’est une régression terrible des droits des salariés : renforcement de la flexibilité, opération de contournement des syndicats, limitation des indemnités de licenciement, diminution du paiement des heures supplémentaires et, comme principe général libérant l’action patronale, la notion de « bon fonctionnement de l’entreprise » qui place l’intérêt de l’entreprise au-dessus des droits de la personne humaine. Les salariés sont donc livrés bâillonnés au bon vouloir de l’employeur.  

Les communistes affirment qu’au lieu de courir après la compétitivité et la concurrence à tout prix, il faut privilégier la coopération et ouvrir grandes les vannes de la démocratie, même et surtout dans l’entreprise.

 Didier Le Reste

Conseiller PCF de Paris, en charge de la Politique de la ville dans le 10e