La réforme « logement » du gouvernement est exemplaire en ce sens qu’elle dévoile sa duplicité.
D’un côté, on annonce la construction de 50 000 logements très sociaux pour loger les sans-abris. D’un autre côté, il est décidé de réduire de 50 € l’allocation logement en obligeant les organismes HLM à baisser les loyers d’une somme équivalente ; une mesure qui les prive de revenus et donc de moyens de construire du neuf ou d’entretenir l’existant.
Des effets d’annonce encore lorsque E. Macron dit vouloir augmenter de 40 000 le nombre de logements PLAI, mais sans dire comment ils seront financés.
Par contre, est bien confirmé le gel du taux du livret A dont la mission est de contribuer au financement du logement social. Ainsi ceux qui confient leurs économies au livret A verront sa rémunération bloquée, alors que les énormes profits boursiers ne sont pas appelés à participer à cet effort de solidarité. Les moins pauvres paieront pour les plus pauvres.
A Paris, malgré la politique impulsée par les élus communistes en matière de logement, la pression spéculative est telle que se loger décemment devient la préoccupation majeure des parisiens. Pourtant ces élus n’ont pas ménagé leurs efforts. Depuis 2014, ce sont 7 000 nouveaux logements sociaux qui sont réalisés chaque année permettant de porter bientôt à 25% la part de logements HLM contre 13 % en 2001. D’autre part, un ensemble de mesures de contrôles et de sanctions ont été déployées pour lutter contre les locations touristiques, nouvelle forme de spéculation foncière.
Face à ces attaques, les communistes parisiens lancent une vaste mobilisation. Rendez-vous le samedi 9 décembre, à l’appel du collectif « Non à la baisse des APL ».