Inquiétudes sur le devenir du centre de distribution du square Alban Satragne

Le 13 mai, les postiers du centre de distribution du 10ème du square Alban Satragne se sont mis en grève à l’appel de la CGT et de SUD pour s’opposer à un nouveau projet de restructuration.  Une réorganisation avait déjà été imposée à la fin 2010, provoquant  la suppression de 16 emplois et de 12 tournées. Cette fois, la direction de la Poste prévoit  la suppression de 32 emplois entrainant la disparition de 20 tournées auprès des particuliers et des entreprises.

Après une semaine de grève, la direction a fait quelques concessions, mais a maintenu son plan de réduction des personnels. Une décision qui aura des répercussions sur la qualité du service aux usagers et une dégradation des conditions de travail pour les facteurs,  avec un allongement des tournées existantes.

Il faut rappeler que ces réductions successives de personnel sont sans commune mesure avec la réduction de l’activité postale liée au développement des nouvelles technologies de communication.

Mais un autre  projet inquiète les personnels : la direction de la Poste envisage en 2015 de supprimer le centre de distribution du square Alban Satragne situé au centre de l’arrondissement et de transférer les activités de distribution dans le 18ème,  bd de la Chapelle. Une implantation totalement excentrée qui va occasionner une nouvelle dégradation des conditions de travail  et le recours à des véhicules supplémentaires, dans un quartier déjà surchargé, pour acheminer les postiers sur leur secteur de distribution. Quant au bâtiment d’Alban Satragne, il serait cédé ou vendu, comme une partie de l’important patrimoine de la Poste qui, ces dernières années, fait souvent l’objet d’opérations spéculatives.

Lors du Conseil d’arrondissement du 12 mai dernier, les postiers de la CGT ont interpellé le maire sur ces projets. Un vœu présenté par Dominique Tourte, au nom des élus communistes, a été adopté. Il demandait au maire du 10ème et à la Maire de Paris d’alerter la direction de la Poste afin d’obtenir des garanties pour le maintien d’un service postal de qualité dans l’arrondissement  et exiger que les projets d’une telle importance soient soumis au préalable aux élus.

Nicolas Bonnet, Président du groupe communiste au conseil de Paris, a demandé une réunion d’urgence de la Commission départementale de présence postale territoriale  pour obtenir des précisions de la direction de la Poste sur ce projet préoccupant.