Le budget 2015 de la ville de Paris a été adopté le 16 décembre dans un contexte difficile du fait de la baisse des dotations de l’Etat. La majorité de gauche a exigé de l’Etat qu’il paye sa « dette » liée à la non compensation des dépenses sociales RSA, APA... Ce sont deux milliards d’euros qui manquent !
Les propositions des élus communistes et la campagne de pétitions ont permis d’obtenir des recettes nouvelles : une augmentation de la taxe de séjour pour les hôtels de plus de 3 étoiles et les palaces et la création d’une taxe sur les résidences secondaires. C’est une première étape pour réduire les logements utilisés comme résidences secondaires : 90 000 à Paris, ce qui est inacceptable compte tenu du nombre de demandeurs de logements.
Pour préserver les moyens de l’école, les communistes ont fait adopter plusieurs amendements qui limitent les baisses envisagées des financements des projets pédagogiques, des sorties scolaires, des classes de découvertes et du dispositif des «vacances Arc en Ciel ».
Concernant la carte « Navigo Émeraude Améthyste », ils ont obtenu une baisse de 10 € du prix de la carte pour les personnes non imposables, tandis que la gratuité continuera à s’appliquer pour les bénéficiaires des minimas sociaux et les anciens combattants.
A la demande de Didier Le Reste, la Mairie de Paris s’est engagée à maintenir tous ses financements dans les quartiers populaires en 2015, où seront créés principalement les nouveaux équipements liés à la santé, à l’éducation, à la culture et au sport.
Le Conseil de Paris de décembre a également été l’occasion de présenter le programme d’investissement de la ville de Paris pour les 5 ans à venir. Le choix d’investir 10 milliards d’euros sur toute la mandature, dont 3 milliards d’euros pour le logement, priorité du mandat, est un coin enfoncé dans la logique d’austérité imposée par le gouvernement.
Paris sera probablement l’une des rares villes de France à augmenter son budget par rapport au précédent mandat.
Ancien conseiller de Paris, en charge de la Politique de la ville et de l’intégration. (2014-2020)