Article de Journal à Paris 10 - Publié le Mercredi 14 Septembre 2016 - Numéro de Septembre - Octobre 2016

La Poste poursuit sa politique de casse du service postal dans le 10e

  • La fermeture du bureau de poste de la rue René Boulanger est programmée pour décembre prochain, après celle intervenue fin juillet du bureau situé à l’intérieur de la gare de l’Est.

     

Lors du pré-conseil d’arrondissement de mai dernier, les représentants CGT de La Poste ont alerté les élus sur les projets de restructuration dans le 10e. Après la fermeture du centre de distribution, c’est un nouveau coup dur, pour les usagers comme pour les facteurs, que la direction justifie par la baisse du trafic.

Cet argument est fallacieux. Si le courrier « ordinaire » diminue, les objets spéciaux (lettres recommandées, lettres suivies, petits paquets…) sont en constante augmentation et demandent un temps de distribution plus long. Par ailleurs, l’activité « colis » qui était sous-traitée sera désormais assurée par des personnels de la Poste.

Autre préoccupation, les projets de fermeture de bureaux de poste : celui de la gare de l’Est est fermé depuis le 30 juillet et celui de Paris/République (rue René Boulanger) doit fermer en décembre prochain. Des suppressions de postes (4,5) sont prévues dans le bureau du 158, rue du fg st Martin quine sera plus ouvert que l’après-midi (et fermé le samedi matin) et dans celui de Louis Blanc. Les autres bureaux du 10e ne sont guère mieux lotis : 10 emplois sont supprimés dans les bureaux Canal St Martin/Arts et Métiers/République. De plus, la poste de la gare du Nord, l’une des plus fréquentées de France, va fermer cet automne. Raison invoquée : la SNCF veut récupérer les locaux.

Renonçant à sa mission de service public, la Poste favorise l’accueil des clients patrimoniaux au détriment de ses activités générales et de l’accueil des professionnels. Le but recherché est de se débarrasser d’une certaine clientèle jugée « non rentable ».

Dans un courrier du 6 juillet dernier, Didier Le Reste a interpelé la direction de la Poste qui, après avoir atrophié le réseau postal dans les zones rurales, s’attaque maintenant au service public postal des grandes agglomérations. Alors que 7 655 emplois ont été supprimés en 2015, il précise que le chiffre d’affaires de La Poste avait progressé de 4% en 2014 et que le résultat d’exploitation était en hausse de 22% en 2015. Inacceptable pour les salariés et les usagers !