Article de Journal à Paris 10 - Publié le Vendredi 13 Septembre 2019 - Numéro de Septembre - Octobre 2019

Pour lutter contre les violences faites aux femmes le 10e s’engage à accueillir et héberger les victimes

  • Manifestation du 6juillet 2019 contre les feminicides .jpg

    Manifestation en juillet dernier contre les violences faites aux femmes, place de la République.

Chaque année, 219 000 femmes en moyenne sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ancien conjoint. En 2018, 121 femmes ont été tuées. Au 1er septembre 2019 on comptait déjà plus de cent féminicides.

Si le nombre de femmes qui ose franchir les portes des commissariats pour porter plainte est en augmentation depuis le mouvement « MeToo », il n’y a pas eu de hausse des moyens, ni pour la police qui doit recueillir ces femmes, ni pour la justice qui doit instruire leurs dossiers.

Le parcours de la victime est un véritable chemin semé d’embûches. Celle-ci, souvent avec ses enfants, est condamnée à une errance programmée : d’abord en hôtel ou en Centre Hébergement d’Urgence et ensuite en Centre d’hébergement et de réinsertion sociale, s’il y a de la place.

A ce jour, il n’existe pas suffisamment de places disponibles d’hébergement visant à mettre à l’abri les femmes en situation d’extrême urgence et proposant un accompagnement spécialisé permettant de sortir des cycles de violence.

La première délibération du groupe PCF au Conseil de Paris en 2015 a porté sur la question de l’hébergement et de l’accès au logement des femmes victimes de violences. En plus d’une meilleure prise en compte des violences dans le cadre de l’accès au logement social, la délibération prévoyait la création de places supplémentaires en hébergement spécifique.

Une seconde délibération a été votée en 2017, lors du Conseil d’arrondissement du 10e, prévoyant le financement par la Ville de Paris d’un budget de près d’1 million d’euros pour permettre la construction d’une résidence pour jeunes femmes dans le 10e arrondissement. Le montage de ce projet qui devrait pourtant être consensuel, répondant à la grande cause nationale du quinquennat, a été semé d’embûches. Les coupes budgétaires drastiques mises en place par Emmanuel MACRON sur le financement des centres d’hébergement d’urgence (CHRS) a imposé de revoir le budget. Plusieurs recours des riverains ont également ralentit l’avancement des travaux.

Hélène Bidard et Dominique Tourte, respectivement adjointes communistes de Paris et du 10ème en charge de ces questions, se réjouissent du lancement prochain de la construction de cette résidence dans le 10e qui permettra d’accueillir fin 2020 des jeunes parisiennes et franciliennes victimes de violences conjugales.

 

Ancienne adjointe à la Maire d’arrondissement, en charge des Familles, de la Petite Enfance, de la Protection de l’enfance et de l'égalité femmes/hommes. (2014-2020)