Le service public est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas... La France doit-elle être livrée aux appétits dévorants du privé ? La privatisation d’ADP est une triple aberration.

Stratégique d’abord : ADP est la première entreprise aéroportuaire mondiale. Elle est un actif stratégique regroupant 3 aéroports franciliens (Orly, Roissy, le Bourget), ainsi que des aérodromes plus petits et dispose de participations dans des aéroports internationaux. La vente d'ADP fait courir le risque d'une vente à la découpe de ce patrimoine et son éclatement. En outre, 86 % des aéroports dans le monde sont sous contrôle public ; ils le sont même à 100 % aux Etats-Unis.

Economique ensuite : ADP est la deuxième valeur boursière détenue par l’État, après EDF.

Démocratique enfin : Emmanuel Macron n’a jamais mentionné sa volonté de privatiser ADP durant sa campagne électorale.

Face à cela, pour la première fois en France, les citoyens peuvent obtenir la tenue d’ un référendum. Pour cela, il faut réunir 4,7 millions de signataires avant le 12 mars 2020. Dans le 10ème, 3 642 personnes inscrites avaient déjà signé début septembre , soit 6,7 % des inscrits sur les listes électorales de l’arrondissement.

La mobilisation de tous ceux qui sont opposés au dépeçage du patrimoine public peut mettre en échec ce nouveau projet de privatisation.

Autre bataille essentielle à mener en même temps : faire échouer la réforme des retraites que prépare le gouvernement. En cassant notre système de répartition, cette réforme ultra-libérale ne fera que des perdants : baisse des pensions, en particulier pour ceux qui ont eu des accrocs dans le déroulement de leur carrière, déclarations contradictoires sur l’âge de départ à la retraite, augmentation de la durée de cotisation (alors que l’âge moyen d’entrée dans le monde du travail est de 24 ans !). Rendez-vous le 26 septembre dans la rue pour la première journée de mobilisation.

Elie Joussellin

Secrétaire de la section PCF 10