Pour la première fois, la traite des êtres humains est reconnue dans le monde du travail !

Le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son jugement le 8 février dernier après la plainte pour ce motif déposée par les travailleuses du salon de coiffure du 57 boulevard de Strasbourg et la CGT. C'est la première fois en France que la traite des êtres humains est ainsi reconnue dans le monde du travail. Le gérant condamné n’ayant pas fait appel, la peine est définitive et les travailleuses pourront, comme la loi le permet pour les victimes de traite des êtres humains, recevoir leur carte de résidente de 10 ans.

Lors du procès, le 21 décembre 2017, différents témoins s'étaient succédés à la barre pour rappeler pourquoi les salariées avaient été victimes de traite d'êtres humains : Rémi Féraud, ancien Maire du 10ème, Hélène Bidard, adjointe PCF à la Maire de Paris, Bernard Thibault, membre de l'OIT et l'inspectrice du travail en charge du dossier.

Ce procès fait suite à différentes décisions de justice toutes favorables aux travailleuses. Après leur régularisation, la victoire aux Prud'hommes, la condamnation au pénal pour emploi de personnes en situation de vulnérabilité et travail dissimulé, cette ultime décision de justice signe la victoire totale des salariées du 57 bd de Strasbourg.

Pour les communistes, aux côtés des salariées depuis le 24 mai 2014, premier jour de leur lutte, c'est une énorme satisfaction. Un combat important vient d'être gagné, un combat pour le droit des travailleurs, un combat pour l'égalité des droits.

Cette victoire montre que le progrès social, l 'égalité des droits ne sont pas des horizons inaccessibles et donne espoir à toutes celles et tous ceux qui connaissent encore, dans le quaratier Château d’Eau, des situations d’exploitation inacceptable.

Le soir même du verdict du TGI, les communistes du 10ème ont organisé une fête de victoire place du Colonel Fabien lors de laquelle le film  « Boulevard en lutte » a été projeté.