Lors de la séance des 18 et 19 octobre 2010, le Conseil de Paris s’est déclaré candidat pour l’expérimentation, dans la capitale, d’au moins un « centre de consommation à moindre risque » pour les usagers de drogues. Une prise de position courageuse dont les communistes se félicitent et qui s’inscrit dans la démarche de la Mission de Prévention des Toxicomanies, créée en 2002, à l’initiative d’Alain Lhostis, alors adjoint au Maire de Paris en charge de la santé.
L’an dernier, une délégation d’élus de sensibilités politiques diverses ont auditionné des acteurs et experts de ces questions (associations, magistrats, policiers …) et se sont rendus à Bilbao et à Genève où des «salles de consommation à moindre risque » sont ouvertes depuis quelques années. Le bilan est clair : après des années d’expérimentation, tous les responsables rencontrés constatent une amélioration de l’état de santé des usagers de drogues qui étaient jusqu’ici à l’écart de tout circuit sanitaire. Ils disent également le bénéfice pour les habitants de ne plus être confrontés à des usagers consommant à la vue de tous.
L’urgence maintenant, c’est de lancer le débat auprès des parisiens et examiner ensemble la faisabilité de l’implantation d’une telle salle dans l’Est parisien.