Article de Journal à Paris 10 - Publié le Jeudi 30 Septembre 2021 - Numéro de Septembre - Octobre 2021

Le projet de démantèlement d’EDF repoussé… après la présidentielle !

  • Non au démantèlement d'EDF

Intitulé d’abord « Projet Hercule », puis habilement rebaptisé « Grand EDF » suite aux importantes mobilisations qu’il a suscitées, le projet de démantèlement d’EDF semble reporté au lendemain de la présidentielle de 2022. Un recul lié à la mobilisation de l’ensemble des syndicats de l’entreprise et à la protestation de nombreuses personnalités de toutes sensibilités.

S’inscrivant dans le processus de libéralisation et de mise en concurrence de tous les services publics voulues par l’UE, le gouvernement envisage de scinder l’entreprise en 3 entités distinctes : une entité publique en charge de la production nucléaire et thermique, puis une seconde en charge de l’hydraulique et enfin une société dédiée aux énergies renouvelables et à la distribution, dont le capital sera ouvert au privé.

Autrement dit, il y aura une séparation entre les activités de la production d’électricité qui supposent des investissements lourds et celles de distribution et de vente d’électricité, susceptibles, au contraire, de générer d’importants profits et d’attirer les opérateurs privés à l’affût. Une situation intenable qui, à terme, aboutira à la privatisation totale de l’entreprise. Le démantèlement d’EDF serait un cadeau au privé encore plus scandaleux que celui de la privatisation des autoroutes.

A l’approche de la présidentielle, Macron a mis le projet sous le boisseau, mais pour le relancer s’il est réélu. La plupart des candidats à la présidentielle sont ambigus sur cette question, même ceux de gauche à l’exception de Fabien Roussel qui s’est prononcé fermement pour le soutien à EDF et la création d’un pôle public de l’énergie.