La publication à la mi-août des projets de décrets délimitant les futures « zones touristiques internationales » (ZTI), dans lesquelles les commerces seront autorisés à employer des salariés le dimanche, a été perçue par les élus communistes /Front de gauche comme un déni de démocratie. Le rapport de la Mission d’Information et d’Evaluation (MIE) du Conseil de Paris, publié en décembre 2014, avait pourtant démontré que l’extension du travail dominical n’entrainerait pas les créations d’emplois annoncées par la droite et le MEDEF et que, faute d’augmentation du pouvoir d’achat, elle ne se traduirait par aucun développement du chiffre d’affaires des magasins. Par contre, elle aurait pour conséquence de fragiliser les petits commerces au profit des grandes enseignes.
De plus, les projets de décrets prévoient de créer, au lieu des 4 envisagées initialement par le Ministère, 12 ZTI auxquelles s’ajoutent les 6 gares parisiennes. Cette extension injustifiable montre bien que l’argument de la fréquentation touristique internationale n’est qu’un alibi. L’objectif de la loi Macron, c’est la généralisation du travail du dimanche et des ouvertures nocturnes. Les élus communistes entendent profiter de la phase de concertation pour réaffirmer leur totale opposition qu’ils viennent d’exprimer de nouveau, en septembre, par des vœux dans les conseils d’arrondissement.