En juin dernier, le PCF 10ème s’est battu avec ses élus contre l’évacuation du campement de la Chapelle. Détruire les tentes tout en laissant la plupart des migrants à la rue n’est jamais une solution. La mobilisation d’habitants aux cotés des militants avait permis la prise en charge plus ou moins satisfaisante de quelques centaines de migrants.

Depuis, la photo du petit Aylan a ébranlé les consciences de millions d’européens qui sont bien obligés de regarder en face le drame qui se joue à la porte de leur continent.

L’État s’est enfin décidé à accepter la présence de 24 000 « réfugiés ». Cela sous-entend que le tri va être fait entre les « bons immigrés » et les autres. Pourquoi ce tri ?

Bien que les images de migrants arrivant ou se déplaçant en Europe tournent en boucle, ils représentent au total moins de 0,1% de la population européenne. Il n’y a donc aucune difficulté quant au nombre à accueillir, qu’ils soient réfugiés à cause de persécutions ou victimes de la guerre économique que l’Occident livre à l’Afrique.

La Ville de Paris vient d’annoncer la création de 460 places d’hébergement. Là aussi ce ballon d’oxygène est une bonne nouvelle mais cela reste faible en regard des besoins.

La seule solution valable consisterait à autoriser la liberté de circulation et le droit de travailler afin que ces personnes ne dépendent ni des passeurs pour leur trajet ni des pouvoirs publics ou des associations à leur arrivée. Ainsi ils ne seraient pas non plus contraints de travailler au noir, pendant des années, pour un salaire de misère en attendant leur régularisation.

Alors, l’immigration deviendra invisible et nous nous rendrons compte qu’elle ne pose d’autres problèmes que ceux créés par les politiques antis migratoires.