Destination touristique prisée, Paris est la ville la plus dense d’Europe avec 2 millions d’habitants. Pour répondre à la crise du logement, Ian Brossat, adjoint PCF à la Maire de Paris, s’est attaqué à l’augmentation des meublés touristiques. Celles-ci gèlent 20 000 logements !
10 000 logements sont créés chaque année (dont 7 500 dans le parc social). C’est encore trop peu pour peser sur les prix en exerçant un choc de l’offre. Ian Brossat veut agir en ramenant les appartements « ubérisés » dans le circuit classique, au bénéfice des habitants.
La Mairie s’est dotée d’outils pour lutter contre la spéculation. Elle exige l’enregistrement des meublés et la mention du numéro correspondant sur l’annonce afin de surveiller que la location n’excède pas 120 jours cumulés par an. Le non-respect de ces règles entraîne la condamnation des plateformes, conformément à la loi ELAN de 2018 (amendes de 10 000 à 50 000€). Une équipe de 25 agents municipaux traque les abus.
En 2018, elle a recensé plus de 1 000 annonces litigieuses sur le site Airbnb. L’amende s’élève à 12,6 M€, mais le géant américain invoque le Code de libre circulation des services du droit européen. En attendant que la Cour européenne de justice statue, le Tribunal de Grande Instance a suspendu la sanction le 17 janvier dernier.
Un recul qui illustre le fonctionnement actuel des institutions européennes, peu sensibles à l’intérêt des populations.