Article de Journal à Paris 10 - Publié le Dimanche 5 Avril 2015 - Numéro de Avril - Mai 2015

Rassemblement aux Champs Elysées devant le siège de la banque HSBC

  • Suite à ce rassemblement en présence de Pierre Laurent devant la banque HSBC, d’autres initiatives ont été prises devant le ministère des Finances à Bercy et devant la Banque de France.

     

Devant le siège de la banque HSBC sur les Champs Elysées, s’est tenu le 26 janvier un rassemblement du collectif « Je rêve d’une banque qui… » initié par le PCF, en présence des composantes du Front de gauche et de EELV. Initiative prise suite à la révélation de l’affaire HSBC soupçonnée d’avoir organisé une fraude fiscale à l’échelle internationale pour un montant évalué à 180 milliards d’euros.  Pierre Laurent, secrétaire national du PCF a souligné qu’ HSBC était loin d’être la seule banque concernée et que toutes les grandes banques françaises ont des dizaines de filiales dans les paradis fiscaux. C’est environ 70 milliards d’euros qu’elles aident chaque année à soustraire au fisc en France et près de 1 000 milliards au niveau de l’Europe. Ce détournement prive les Etats de recettes considérables pour le développement de services publics de qualité et de projets créateurs d’emplois portés par nombre de petites et moyennes entreprises.

Pierre Laurent a rappelé que, depuis la crise financière de 2008, des milliers de milliards d’euros ont été accordés aux banques et que la Banque Centrale Européenne (BCE) s’apprête à  utiliser sa planche à billets pour, de nouveau, leur fournir plus de 1 100 milliards d’euros, soi-disant pour relancer l’économie européenne. Autre précision montrant l’ampleur du détournement, la France va verser cette année 44,3 milliards d’euros aux banques et sociétés d’assurances au titre des intérêts de la dette. Cela représente l’équivalent de l’ensemble de 5  budgets d’Etat : Travail et emploi (12 Mds), Egalité des territoires et logement (13,7 Mds), Santé, Régimes sociaux et retraites (7,6 Mds), Culture (2,5 Mds) et Justice (9,2 Mds). Il a également dénoncé la fraude fiscale « légale », autrement appelée « optimisation fiscale », et demandé un recrutement massif d’inspecteurs des finances et la levée du secret bancaire.

Il a renouvelé sa proposition que soit créé un pôle public bancaire et financier, permettant que les salariés et les usagers disposent de pouvoirs nouveaux d’intervention et de contrôle. Un moyen pour réorienter le crédit vers des investissements créateurs d’emplois et de richesses  et non vers des opérations spéculatives.