En plein débat sur la citoyenneté et les valeurs de la République, l’Etat envisage de réduire les aides pour l’apprentissage de la langue française. Les financements aux associations pourraient être réduits pour ne concerner que les cours pour les primo-arrivants, c’est-à-dire les personnes présentes sur le territoire depuis moins de 5 ans.
En pratique, cela reviendrait à exclure nombre de personnes de ces cours, notamment les femmes qui souvent s’impliquent plus tardivement dans cette démarche d’apprentissage du français, une fois que les enfants sont plus grands.
La maitrise de la langue est pourtant la clé de toute stratégie d’intégration et d’insertion sociale et professionnelle. Didier Le Reste, élu à l’intégration et à la politique de la ville du 10ème, s’est fermement opposé à toute réduction de moyens et donc de bénéficiaires.
Le groupe communiste a présenté un vœu, adopté lors du Conseil de Paris de février dernier, pour demander que les cours de français, dits « ateliers sociolinguistiques », continuent d’être accessibles à tous.
Par ailleurs, Didier Le Reste a interpellé Myriam El Khomri, Secrétaire d’Etat à la Politique de la Ville, sur cet enjeu. La réponse de la secrétaire d’Etat va dans le bon sens puisqu’elle reconnaît l’existence de spécificités parisiennes en la matière et prend des engagements quant à la pérennité des financements de l’Etat de ces ateliers.
C’est un début, mais nous devons rester, avec les associations du 10ème, mobilisés sur cet enjeu.
Ancien conseiller de Paris, en charge de la Politique de la ville et de l’intégration. (2014-2020)