Article de Journal à Paris 10 - Publié le Vendredi 13 Septembre 2019 - Numéro de Septembre - Octobre 2019

Services d’urgences : des moyens pour répondre à la crise

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    Depuis mai dernier, les personnels du service des urgences de l’hôpital Lariboisière sont en grève pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail.

Au moment où 239 services d’urgence sont en grève et où les médecins ont rejoint le mouvement, Agnès Buzyn, Ministre de la Santé, vient d’ annoncer qu’aucun moyen supplémentaire (ni personnel, ni lit) ne sera débloqué. Seules, quelques mesures de réorganisation sont envisagées. Les personnels des urgences estiment que cela n’est pas sérieux et qu’ils vont poursuivre le mouvement.

Pourtant, les services d’urgences sont dans une situation d’asphyxie. C’est de l’hôpital Saint-Antoine que le mouvement est parti en mars dernier. L’an passé, une patiente est décédée à l’hôpital Lariboisière après être restée 12h sur un brancard. Un rapport interne de l’AP-HP l’a confirmé : aucune faute n’a été commise par le personnel, mais celui-ci était en nombre insuffisant.

Pour répondre à la crise des urgences à Paris, qui accueillent 3 fois plus de patients que dans les années 1990, les communistes proposent de doubler le nombre de centres de santé afin de prendre en charge les patients dont l’état de santé ne nécessite pas un traitement en services d’urgence. Ils proposent également de mettre en place dans les hôpitaux publics parisiens des consultations de médecine générale adulte et pédiatrique ouverte 7J/7 avec et sans rendez-vous. Deux propositions susceptibles d’alléger les  services d’urgence et de mettre un terme à leurs conditions dégradées