Début septembre, seulement un peu plus de 800 stations Vélib’ fonctionnaient sur les 1400 commandées. La Maire de Paris a fixé à la fin de ce mois un ultimatum aux dirigeants de Smoovengo, le prestataire retenu pour remplacer JC Decaux, afin de faire un point sur la situation et en tirer « toutes les conséquences ». Nicolas Bonnet, Président du groupe PCF au Conseil de Paris, avait émis des réserves sur le choix de Smoovengo qui « proposait un élargissement du service et un passage au vélo électrique, tout en affichant un prix moins élevé que JC Decaux. Cela ne pouvait se faire qu’au détriment des salariés, ce qui s’est vérifié. Seulement 130 salariés ont été repris et ils n’ont pas été en mesure de déployer le service promis ».
Quant à Autolib’, le service a pris fin le 31 juillet dernier. Nicolas Bonnet estime que « Bolloré a trompé son monde en présentant un business plan non réaliste » et que « le service rendu s’est dégradé, faute d’investissement suffisant ». Deux sérieux problèmes subsistent : l’avenir des 254 salariés d’Autolib’ et la reprise d’une partie du déficit qui pourrait coûter à la ville plus de 200 M€.
Des opérateurs, comme Renault, sont sur les rangs pour remplacer Autolib’. Mais, cette fois, pas question de délégation de service public et pas de places de stationnement spécifiques : l’opérateur paiera à la ville un forfait annuel pour le stationnement de ses véhicules sur le parc existant. Les communistes espèrent qu’une solution alternative sera rapidement trouvée, car l’autopartage permet de réduire l’usage de la voiture individuelle et libère des places de stationnement.