Article de Journal à Paris 10 - Publié le Vendredi 24 Février 2012 - Numéro de Mars - Avril 2012

Zoos humains : une tache dans l'histoire de Paris !

La remarquable exposition « Exhibitions, l’invention du sauvage » présentée au Musée du Quai Branly opère un retour sérieux et documenté sur un épisode particulièrement honteux de la sombre histoire de la colonisation.

En effet, cette exposition aborde sans détour un passé lourd qui  abîme le visage de Paris. Cette initiative est l'occasion d'interroger en profondeur le fait qu'il a été possible d'exposer à Paris des hommes et des femmes au regard de centaines de milliers de personnes.

Dans un vœu  déposé lors de la séance de mars du Conseil de Paris,  Alain Lhostis estime que notre société doit être en mesure de reconnaître la faute commise à l'égard de ces personnes originaires des colonies françaises. Il se réjouit que la Ville de Paris ait ouvert depuis 2001 un grand chantier en faveur de la reconnaissance du fait colonial et de ses exactions, accompagné d'un travail de mémoire soutenu à ce sujet.

Compte tenu de la spécificité et du caractère insoutenable de ce qu'on qualifie à juste titre de « zoos humains »,  Alain Lhostis suggère de reprendre  la proposition du commissaire scientifique du Musée du Quai Branly qui a déclaré :« il est temps que l’histoire coloniale remonte dans la ville, qu’elle devienne visible. La Ville de Paris (...) devrait apposer des plaques pour commémorer les endroits de la capitale qui ont été les lieux d’exhibition de sauvages ».

Dans ce sens,Alain Lhostis, au nom du groupe communiste, propose que des plaques rappelant ces épisodes indignes au regard des droits humains soient apposées dans les lieux où ces événements se sont déroulés.