Article de PCF Section 10ème - Publié le Mercredi 13 Février 2013

Chiche M. Valls !

Devant ce qu’il reconnaît être de la désespérance chez les ouvriers, Manuel Valls déclare « il n’y a pas de place pour la violence ».
  • Affiche de la campagne contre l'austérité du Front de Gauuche (février 2013)

Chiche M. Valls, éradiquons la violence et la première de toutes, celle qui broie la vie des ouvriers licenciés, celle qui ferme des entreprises, celle qui impose une succession de petits boulots sous-payés.

Inscrivez immédiatement à l’agenda parlementaire une proposition de loi interdisant les licenciements boursiers. Elle est prête!

Menez avec détermination une politique de ré-industrialisation du pays qui permette de renouer avec la croissance et le développement des richesses.

Libérez les entreprises du poids écrasant de la finance par la création d’un pôle financier public qui puisse orienter la sélectivité du crédit pour favoriser la recherche, l’emploi, le logement, les transports, la planification de la transition énergétique... Augmentez le SMIC à 1700 euros, réaffirmez le CDI comme le contrat de travail type.

Faites en sorte que ne soit pas traduites en loi les mesures adoptées sous diktat patronal, acceptées par une minorité de syndicats, précarisant plus encore les salariés, les privant de recours judiciaireset rendant encore plus inégal le rapport patron – salarié.

Quand on observe la société, il y a bien d’autres violences qui s’exercent en toute impunité : ces gens contraints de dormir dans la rue, parfois même alors qu’ils ont un salaire et pourraient assumer un loyer, ces familles (plusieurs millions selon le rapport de la Fondation Abbé - Pierre) qui vivent dans des logements indignes, ces enfants conduits en centre de rétention parce que l’on juge la présence de leurs parents inopportune en France , ces étrangers qui font l’objet d’une stigmatisation nauséabonde et sont renvoyés dans des pays qu’ils ont fuit parce que soumis à la misère ou à des risques pour leur vie, ces syndicalistes criminalisés parce qu’ils ont défendu l’emploi.

Bref redonnez espoir à ceux qui soufrent, à ceux qui vous ont porté au pouvoir pour initier une autre politique que celle de Sarkozy.

La France en a les moyens. L’inspection générale des finances chiffre à 42 milliards minium le poids dans le budget des niches fiscales et sociales sans utilité ni sociale, ni économique, ni environnementale. Une réforme de l’impôt pour le rendre progressif avec 14 tranches dont la dernière à 100% pour les revenus à partir de 360 000 € nets par an fournirait 20 milliards supplémentaires. La suppression des exonérations de cotisations sociales accordées sans contrôle sur leur réelle efficacité contribuerait pour 20 milliards à l’enrichissement du budget national, vous donnant ainsi les moyens de répondre aux besoins élémentaires non couverts, de mener des politiques industrielles audacieuses, de développer les services publics qui assurent l’égalité de traitement entre les citoyens au lieu de cette privatisation rampante dans tous les domaines qui ne profite qu' à ceux qui en ont les moyens.