Article de Politique nationale - Publié le Jeudi 29 Juin 2023

Guerre en Ukraine : « Pas de solution militaire » affirment les pacifistes du monde entier

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    Lors d’un meeting qui s’est tenu Juste après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Fabien Roussel demandait l’arrêt des combats et le lancement de négociations pour un plan de paix. Aujourd’hui, de plus en plus de dirigeants et de personnalités se lèvent pour dire qu’il n’y a pas de solution militaire à ce conflit.

Les initiatives diplomatiques se multiplient sur tous les continents pour exiger un cessez-le feu et le lancement d’une négociation entre la Russie et l’Ukraine en guerre. Après la Chine et son plan de paix en douze points fin février dernier; après le Brésil du président Lula et sa proposition de convocation d’un « G 20 de la paix » en mars, ;après l’Indonésie au début du mois de juin et sa proposition d’un règlement débouchant sur un référendum, sous égide et contrôle de l’ONU, pour permettre aux populations des zones disputées aux frontières de l’Ukraine et de la Russie de se prononcer elles-mêmes, ce fut au tour de plusieurs nations africaines, dont l’Afrique du sud et le Sénégal  de se mobiliser pour un arrêt des combats et le lancement de négociations en faisant le déplacement de Kiev et de Moscou. Le monde ne supporte pas la guerre et ses risques d’extension vers un conflit nucléaire qui mettrait la survie même de l’humanité en question.

Le très large rassemblement des pacifistes du monde entier à Vienne (Autriche) les 10 et 11 juin a ajouté encore à ces exigences. Militants de la paix, syndicalistes, dirigeants politiques et représentants d’ONG ont affirmé haut et fort : « il n’y a pas de solution militaire ». Ils ont dénoncé la propagande criminelle de l’Otan, des États-Unis et de leurs vassaux occidentaux laissant à croire que la seule issue reposerait sur une victoire sur le champ de bataille.  

Vladimir Poutine et les nationalistes grand-russes qui le soutiennent portent une écrasante responsabilité, celle d’avoir déclenché la guerre et envahi le territoire ukrainien au mépris des conventions les plus élémentaires des Nations Unies. Mais l’impérialisme russe a répondu aussi à une montée en puissance de l’impérialisme de Washington qui n’a eu de cesse de repousser, depuis la chute du rideau de fer et contrairement aux engagements pris alors, les limites de l’Otan sur les flancs de la Russie.

La solution ne saurait se situer au bout du fusil, du canon ou du missile, fournis si abondamment à Kiev par des pays de l’Alliance atlantique. Comme le prouvent les piétinements d’une contre-offensive ukrainienne dont, pour l’heure, la seule certitude est qu’elle s’avère extrêmement sanglante.

Outre l’augmentation du nombre de victimes et la prolongation des souffrances des populations civiles, une telle stratégie conduit partout à des hausses terribles des dépenses d’armement sur toute la planète.        

A Vienne, la très large représentation du Sud global a marqué le sommet pacifiste des 10 et 11 JUIN. Comme en écho à la mobilisation au même moment, des chefs d’États africains, l’intervention du vice- président de la Bolivie, David Choquehuanca, a été́ très longuement applaudie. Se référant à la « Terre mère » l’Amérindien a souligné́ les conséquences désastreuses de la guerre et de la recherche d’hégémonie de quelques pays pour les peuples du Sud comme pour l’écologie, quand flambent les prix de l’énergie et dès céréales.