Article de Vie locale - Publié le Mardi 12 Février 2019

« Libérons l’Europe » : les communistes du 10e lancent leur campagne derrière Ian Brossat !

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    Bruno Odent, journaliste à l’Humanité, a présenté le 7 février 2019 dans les locaux de la section du PCF 10 son livre « libérons l’Europe, le national-libéralisme est au bout du modèle ». Une soirée placée sous le double signe de la campagne des européennes et du soutien au journal l’Humanité dont l’avenir est menacé.

     

  • ivre de Bruno Odent 7 février 2019 img_8981.jpg

    Manuela Dona, douanière, syndicaliste et candidate sur la liste pour les élections européennes conduite par Ian Brossat, a dénoncé le dispositif Frontex, symbole d’une Europe « forteresse » refusant d’accueillir les migrants et a préconisé la mise en place de mesures de solidarité et d’insertion des immigrés.

  • Livre de Bruno Odent 7 février 2019 img_9014.jpg

    A l’issue de la soirée qui a rassemblé une cinquantaine de personnes, Bruno Odent a dédicacé son livre. Une initiative qu’il prévoit de renouveler dans plusieurs autres endroits dans les mois qui viennent.

     

     

Le 7 février, les communistes du 10ème arrondissement lançaient, en présence d’une cinquantaine de personnes, leur campagne pour l’élection européenne. Pour ce faire, ils avaient invité Manuela Dona, douanière et syndicaliste, candidate sur la liste conduite par Ian Brossat, et Bruno Odent, journaliste à l’Humanité, auteur d’un récent ouvrage « Libérons l’Europe, le national-libéralisme est au bout du modèle ». La soirée était placée sous le double signe des enjeux européens et de la sauvegarde du journal l’Humanité dont l’avenir est menacé.

La montée des forces nationalistes

Les nationalistes gagnent du terrain dans toute l’Europe, comme en Hongrie, en Pologne ou en Autriche et mènent des politiques qui sont à la fois autoritaires avec l’étranglement des libertés en particulier celle de la presse, régressives concernant les droits des femmes et aussi autoritaires en imposant des réformes brutales du droit du travail et en organisant la privatisation des services publics.  

Ces nationalismes ont grandi sur l’immense malaise social provoqué par la politique menée depuis de trop longues années au nom de l’Europe. La France n’est pas préservée : l’extrême-droite est arrivée au second tour de l’élection présidentielle en 2017 et le gouvernement d’Emmanuel Macron vient de faire adopter une loi restreignant le droit de manifester.

Cette politique qui interdit tout espoir parce qu’elle donne la priorité à l’argent sur l’humain, met en concurrence les peuples, les pays, les entreprises. Bref une politique qui joue chacun contre tous, crée des frustrations qui jettent les moins avertis dans les bras de ceux qui se présentent comme un recours en leur présentant de faux épouvantails dont ils ont fait des boucs émissaires, comme les migrants.

Loin de l’Europe de la solidarité promise au départ, c’est l’Europe de la compétition qui s’est installée, écrasant les plus faibles.

Se libérer du « modèle » européen qui écrase les peuples

Pourtant, il est possible de proposer une alternative à cette Europe-là, dès aujourd’hui, sans attendre la remise en cause des traités, pourtant nécessaire. C’est ce qu’ont montré Manuela Dona et Bruno Odent. La syndicaliste, ardente opposante au dispositif Frontex, symbole de l’Europe forteresse qui préfère laisser mourir en mer les migrants plutôt que de les accueillir, donne des pistes de mise en place de mesures de solidarité et d’insertion des immigrés. Bruno Odent montre que les peuples peuvent reprendre la main. Ainsi en est-il des questions financières où les convergences sont fortes entre les propositions des économistes communistes français de création d’un fonds européen de développement social, écologique et solidaire et celle des syndicalistes allemands d’une banque publique européenne.

Dès aujourd’hui, d’autres choix sont possibles

Les luttes importantes qui se développent en Europe sur le front de l’écologie, peuvent aussi créer des synergies imposant le choix de la coopération et de la solidarité.

Des pays comme le Portugal, la Grèce ou l’Espagne qui ont pris la décision d’augmenter leurs salaires minimaux, montrent aussi que lorsqu’ils le veulent les gouvernements nationaux peuvent faire des choix anti–austérité qui redonnent souffle et espoir.

Lors de cette soirée organisée également en solidarité avec l’Humanité, 6 personnes décidèrent d’apporter leur soutien par la souscription d’un abonnement et 350 euros de dons ont été collectés pour être reversés au journal.