Article de Vie locale - Publié le Dimanche 17 Août 2014

Multinationales irresponsables ?

Une fois encore, la France se déshonore par un vote dans les instances internationales. C’était à Genève le 26 Juin dernier, au cours d’une séance du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.
  • Affiche du PCF rappelant que la dictature de la finance, ça suffit !

Ce 26 juin, l’ONU était saisie d’une demande de résolution émanant de l’Equateur et de l’Afrique du Sud visant à l’élaboration de nouvelles normes internationales contraignantes pour les entreprises multinationales envers les droits humains. En effet ces dernières années, de Bhopal au Rana Plaza en passant Chevron en Équateur ou Marikana en Afrique du Sud, l’actualité déroule de tragiques évènements mettant en cause des multinationales qui dans  leur activité ont provoqué des désastres humains ou/et écologiques en toute impunité.

Certes il existe bien des codes de « bonne conduite » auxquels les entreprises multinationales prétendent adhérer librement et qui selon elles suffiraient à protéger les salariés et l’environnement.

Mais dans les faits, il n’en est rien. Un an après l’écroulement du Rana Plaza, les victimes ne sont toujours pas indemnisées et certaines des firmes refusent toute implication dans l’écroulement du bâtiment du fait qu’elles n’étaient engagées que par l’intermédiaire de leur sous-traitant.

Au niveau international, il n’existe pas d’instrument juridique contraignant permettant l’application de sanctions pour réguler et contrôler les impacts des multinationales sur les droits humains et pour assurer l’accès à la justice des victimes de leurs activités.

C’est à ce vide juridique que cette résolution ambitionnait de mettre un terme lors de la séance du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU ce 26 juin dernier. Grâce au vote positif de 20 pays, cette résolution a été adoptée. Malheureusement, la France s’est rangée du côté des opposants à ce texte, comme d’ailleurs l’Allemagne ou les Etats Unis.

Ainsi pour ce gouvernement, l’intérêt économique des multinationales passe au-dessus de la protection des personnes et de l’environnement. C’est une position dont nous ne pouvons nous satisfaire. Les intérêts économiques des firmes ne sauraient être placés plus haut que la vie des personnes. Nous le réaffirmons : l’Humain d’abord !