Article de Vie locale - Publié le Mercredi 10 Septembre 2014

UKRAINE : L'Europe malade du bellicisme

Communiqué du PCF à la suite de la réunion de l'OTAN début septembre

Après plusieurs mois d’affrontements sanglants dans l’Est de l’Ukraine, qui ont fait au moins 2600 morts, des milliers de blessés et 500.000 réfugiés, l’accord sur un cessez-le-feu entre les présidents ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine constitue une véritable opportunité pour mettre fin à ce conflit et redonner une chance à la paix en Europe.

En réponse, le sommet de l’OTAN de Newport, les 4 et 5 septembre, a répondu par des mesures bellicistes dignes d’un autre temps. L’Alliance atlantique sous la pression de Washington a en effet créé une force de réaction « très rapide », clairement identifiée comme le véritable « fer de lance » de l’OTAN capable de mobiliser une force de 800 hommes en 48 heures et quelques 5 à 7 000 soldats dans les 5 à 7 jours, et ce partout dans le monde. Cette nouvelle NRF s'installera dans les pays Baltes, en Roumanie et en Pologne. Donc clairement dans les pays limitrophes de la Russie et ce pour la première fois depuis la fin de l’URSS. De telles décisions sont lourdes de menaces pour la paix sur le vieux continent et seront à coup sûr considérées au Kremlin comme un véritable casus belli. Cela entrainera une nouvelle et folle course aux armements mortifère d’abord pour les peuples.

 

François Hollande et les dirigeants de l'Union européenne se sont alignés sur les diktats de l'Alliance atlantique au cours du sommet. Pourtant une autre politique est possible. La politique de tension contre la Russie qui entraine des sanctions de part et d’autre du continent mine les économies et concoure à exacerber les nationalismes. C’est l’Europe de l’Atlantique à l’Oural qu’il convient de remettre en selle dans un espace de sécurité.

Le PCF souhaite donc que, dans cette voie, l'arrêt total des opérations militaires en Ukraine soit confirmé et que puissent s'ouvrir de véritables négociations prenant en compte les droits et intérêts de tous les Ukrainiens. Ceci pour relancer un processus de normalisation durable des relations entre l'UE et la Russie, par le biais d’une conférence de Paix et de sécurité Europe, permettant d'aller vers un nouveau système de sécurité collective et préventive dégagé de l'emprise de l'OTAN et qui permette de renforcer l'exigence de sa dissolution.