Article de PCF Section 10ème - Publié le Mercredi 19 Septembre 2012

Non à l'austérité

Le 30 septembre refusons la pilule très amère de nouveaux sacrifices. Manifestation à 13h30 de Nation à Place d'Italie

Les peuples européens souffrent, les économies sont exsangues en Grèce, en Italie, au Portugal, en Espagne…

En France, on ne compte plus les plans sociaux qui mettent au chômage des milliers de salariés alors que dans le même temps les services publics sont mis hors d’état de fonctionner normalement. La Grèce en est à son neuvième plan d’austérité, l’Espagne en a déjà connu cinq. Ces pays sont la preuve que l’austérité ne conduit qu’à renforcer la crise, pesant toujours plus sur les plus faibles.

Et pourtant le Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) que le gouvernement entend faire ratifier par le parlement va renforcer cette austérité, en imposant une « règle d’équilibre budgétaire » qui interdit à un état un déficit supérieur à 0,5% du P.I.B. (pour mémoire le déficit français sera de 4,2% l’an prochain).

Et la voie pour y parvenir n’est envisagée que sous la forme de restrictions budgétaires. Qui plus est, cette mesure deviendrait permanente, les états ayant l’obligation de traduire cette règle dans leur législation. Et pour que nul ne puisse y échapper, la Commission Européenne serait chargée de faire le gendarme et de traduire devant la Cour Européenne de Justice les états ne satisfaisant pas à la règle, laquelle pourrait alors leur imposer des sanctions sous forme de pénalités ou d’astreintes financières.

Alors que la Commission Européenne et la Cour Européenne de Justice n’ont aucune légitimité élective, elles détiendront ainsi un pouvoir de coercition sur les parlements. Il n’existera plus de liberté budgétaire.

Avant les élections de cette année, le Parti Socialiste avait fait connaître son opposition à ce traité préparé par N. Sarkozy et A. Merkel. Le candidat Hollande en avait montré la nocivité affirmant même que « l’austérité ne pouvait plus être une fatalité ».

Pourtant il aura suffi au Président Hollande, sans rien changer au texte initial, d’y adjoindre un appendice baptisé «  pacte de croissance » pour se rallier à cette démarche.  Ce « pacte »  n’est pourtant pas en mesure de relancer la croissance puisqu’il ne prévoit comme mesure nouvelle que 60 milliards d’euros de prêts pour la Banque Européenne d’Investissement. Par contre il contient en germe des risques élevés de conforter les partis d’extrême droite qui un peu partout en Europe se nourrissent déjà du désarroi de ceux qui sont confrontés à des difficultés insupportables.

Le renforcement de l’austérité ne saurait être la voie pour sortir de la crise, c’est ce qu’ont dit haut et fort le dimanche 16 septembre un million d’Espagnols défilant à Madrid, 500 000 Portuguais à Lisbonne.

En France 72% des sondés se disent favorables à un référendum sur le traité.

IMPOSONS D’ETRE CONSULTES.

IMPOSONS DES MESURES POSITIVES capables de relancer l’économie et de satisfaire les besoins populaires.

Elles passent par l’expansion des dépenses publiques stimulant l’activité et l’emploi, le recours à la création monétaire permettant aux états de se financer à faible coût, par une sélectivité du crédit favorisant les entreprises créatrices d’emploi et de richesse et par un autre rôle de la B.C.E.

 

pour signer la pétition exigeant un référendum suivre le lien ci-dessous :

petition-pour-un-referendum-sur-le-pacte-budgetaire-europeen-501187