Article de Vie locale - Publié le Samedi 21 Juin 2014

Les urgences de l’Hôtel-Dieu réouvertes !

  • Le 20 mai dernier, intervention de Didier Le Reste, Conseiller communiste de Paris, en faveur de la réouverture des urgences à l’Hôtel-Dieu.

Enfin une bonne nouvelle après plus d’un an de lutte. Le 15 mai 2013, Mireille Faugère, alors directrice générale de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) annonçait la fermeture de l’Hôtel-Dieu, hôpital jugé selon elle « non rentable ». La lutte commence immédiatement pour sauver le plus vieil hôpital d’Europe, seul service d’urgences du centre de Paris qui accueille plus de 40 000 patients par an. Début juillet, l’un des médecins à la pointe du mouvement de contestation, le Dr Kierziek perd son poste de chef des Urgences (cf. http://www.pcfparis10.fr/article/vie-locale/apres-mobilisation-soutien-au-docteur-gerald-kierzek-fermeture-des-urgences-hotel). Le 4 novembre dernier, le service des Urgences est fermé.

La contestation ne faiblit pourtant pas. Mireille Faugère finit par être « démissionnée » et remplacée par Martin Hirsch… Si la campagne municipale éclipse un petit peu ce dossier, la candidate de gauche, Anne Hidalgo, rappelle plusieurs fois son attachement à l’offre d’urgences de proximité. Dès son élection, elle prévoit de siéger elle-même au Conseil d’administration de l’AP-HP. Le 20 mai 2014, à l’occasion du premier véritable Conseil de Paris de la mandature, la CGT organise un rassemblement devant l’Hôtel de ville. Didier Le Reste, nouveau conseiller de Paris du 10e, y prend la parole pour rappeler l’attachement des élus communistes à un service public de santé de qualité et de proximité pour les parisiens. Pour la première fois, la Mairie de Paris s’engage enfin à examiner avec attention le projet de la CGT.

Le 19 juin dernier : la nouvelle tombe. Martin Hirsch demande la réouverture des urgences de l’Hôtel-Dieu. Sans donner d'échéance, le directeur général de l'AP-HP annonce la mise en place d'un service d'accueil « bi sites » (Cochin et Hôtel-Dieu), le retour des ambulances des pompiers sur le site de l'île de la Cité « pour mieux réguler les malades » et le maintien de lits en psychiatrie ou en gériatrie.

Pour La CGT,  ces propositions, annoncées lors du conseil de surveillance de l'AP-HP  du 19 juin, vont dans le sens d'un « hôpital moderne de soins de proximité » réclamé par l’organisation.

Si les communistes du 10e se félicitent de ce dénouement important pour la santé des Parisiens, ils restent préoccupés sur l’avancée du projet d’extension et de restructuration de l’hôpital Lariboisière, menacé aujourd’hui par une éventuelle fusion avec Bichat et Beaujon. Ils rappellent qu'Anne Hidalgo s'était engagée durant la campagne municipale à mener des assises parisiennes de la santé : elles sont aujourd'hui primordiales pour la santé des Parisiens.