Article de Billet d'actu - Publié le Vendredi 30 Janvier 2015

Je suis en colère.

Dans notre quartier depuis huit mois, des femmes et des hommes, au mépris du danger encouru, ont relevé la tête pour dire non à cette forme d’esclavage moderne qu’est l’exploitation de travailleurs sans-papiers, arrimés à la tâche des journées de 10 heures ou plus et qui ne sont payés que selon le bon vouloir de celui qui leur a procuré ce « travail ».

En refusant que perdure ce système, ils ont levé le voile sur le système qui semble dominer dans ce quartier touchant bien d’autres personnes au delà d’eux. Ils ont déposé une plainte pour traite d’êtres humains et l’application de la loi doit leur permettre de bénéficier d’un titre de séjour provisoire ; mais la loi n’est pas appliquée.

Mercredi dernier, ils sont allés demander audience au premier ministre. Ils étaient accompagnés par près de 200 citoyens avec ou sans papiers.

Le silence, autre forme sociale du mépris, fût la seule réponse.

Dans quel pays vivons nous ? Avons nous quitté les rivages de la civilisation pour aborder en terre de totalitarisme, là où la loi n’est qu’un chiffon de papier ?