Mme Pécresse, Présidente du Conseil régional et de l’Autorité de gestion des transports publics en Ile de France, a décidé de privatiser le réseau des bus de la RATP.
C’est un choix éminemment politique que rien ne justifie, sinon la volonté acharnée de la droite d’aller à marche forcée vers la privatisation des services publics.
En outre, elle a fait le choix de segmenter l’actuel réseau en 12 entités désorganisant ainsi un ensemble viable. Et comme si cela ne suffisait pas, les candidatures sont examinées avec comme premier critère le prix. Les entreprises retenues seront les moins disantes : la recherche de la qualité du service n’est donc pas l’objectif.
Ce choix aura aussi de lourdes conséquences sur les conditions de travail du personnel, mais également sur les conditions d’exploitation, ne présageant pas une amélioration d’une situation déjà bien dégradée….
Alors que la crise climatique doit inciter à chercher des solutions écologiques, la désorganisation du réseau et le sous-investissement vont détourner certains usagers des transports publics. L’efficacité sociale n’est pas soluble dans la rentabilité financière.
La préfiguration de cette privatisation entraîne déjà de nombreux dysfonctionnements auxquels sont sensibles les usager.ère.s des bus. Ils ont été nombreux à répondre à l’appel à signer la pétition « Stop galère », ce qui a permis d’engranger une première victoire : le gouvernement remet en cause le calendrier de privatisation prévu par Valérie Pécresse.
Mais il faut aller plus loin et continuer à signer cette pétition qui a déjà recueilli plus de 55 000 signatures.