Article de Journal à Paris 10 - Publié le Dimanche 6 Novembre 2022 - Numéro de Novembre - Décembre 2022

Derrière la pseudo réétatisation d’EDF, toujours la menace d’éclatement de l’entreprise

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    Le risque de démantèlement d’EDF est toujours d’actualité.

Dernièrement, le gouvernement, qui détient déjà 84 % des actions d’EDF, a enclenché le processus de réétatisation de l’entreprise. Les 16 % d’actionnaires pourraient être indemnisés pour un montant de plus de 8 milliards d’euros. Cette réétatisation intervient après un ensemble de choix qui ont mis en difficulté EDF.

Ainsi en 2010, en prévision de l'ouverture du marché de l'électricité à la concurrence, la loi NOME imposait à EDF de vendre aux opérateurs privés 25% de sa production à un prix inférieur au coût de production. 

Cette décision a créé une situation d'endettement, aggravée ensuite par l'explosion des prix de l'énergie. En outre, en janvier dernier, le gouvernement a exigé qu’EDF fasse davantage et cède à ces opérateurs privés 120 térawattheures au lieu des 100 prévus initialement. Une vraie opération de casse de l’entreprise publique !

Dans un tel contexte, ce projet de réétatisation ne rassure pas les syndicats. Il n’implique aucunement que le gouvernement, sous l’impulsion de l’UE, abandonne définitivement le projet d’éclatement de l’entreprise en 3 entités autonomes qu’il avait tenté d’imposer en 2019 avec le projet Hercule. Un démantèlement qui prévoyait de confier au privé les activités rentables et de laisser à l’Etat les charges lourdes de production d’électricité.

Pour les communistes, l’énergie est un bien commun, vital pour les citoyens et pour l’économie. C’est pourquoi ils proposent de créer un grand pôle public englobant l’ensemble des formes d’énergies, seul moyen d’assurer une souveraineté énergétique et de garantir des tarifs maitrisés, accessibles à tous et sur l’ensemble du territoire.  

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