Article de Journal à Paris 10 - Publié le Dimanche 6 Novembre 2022 - Numéro de Novembre - Décembre 2022

En attendant le bus, la colère monte !

Les temps d’attente des bus deviennent insupportables. La dégradation de ce service allonge de façon intolérable les temps de transport, que l’on prenne le bus pour aller travailler, faire des courses, se rendre à un rendez-vous. Bref c’est une sujétion quotidienne.

Durant le confinement et l’intensification du télétravail, les transports parisiens ont naturellement connu une baisse de fréquentation. Aujourd’hui les usagers sont de retour, mais pas les bus. Valérie Pécresse refuse d’envisager un retour à la normale, alors même qu’elle entend augmenter le prix du Pass Navigo.

Par ailleurs, la RATP fait face à une pénurie de chauffeurs : Il en manquerait entre 1 500 et 2 000. Ils ont vu leurs conditions de travail se dégrader, leur rémunération baisser et leur avenir professionnel devenir incertain. Dans la perspective de l’ouverture à la concurrence, qui doit s’appliquer au 1er janvier 2025, Ile de France Mobilité, autorité organisatrice des transports, placée sous la responsabilité de la Région, impose à la RATP une productivité débridée. Dans un secteur d’activité où 70 % du prix de production sont composés de la masse salariale et des cotisations sociales, la seule marge de manœuvre envisagée repose sur une dégradation des conditions de travail des salariés, la réduction des effectifs ou encore la modération salariale.

Parce que les communistes n’acceptent pas l’abaissement du service public de transports en région parisienne, ils ont lancé une pétition permettant de signaler les retards constatés sur leur trajet et exiger un retour à la normale au service de l’intérêt général