En de nombreux pays d’Europe progressent ces forces qui alimentent la peur de l’autre, le rejet du migrant.
Quand ils sont au pouvoir (Hongrie, Pologne, Danemark…) ces partis d’extrême droite font assaut d’autoritarisme, limitent le droit d’expression, mais surtout adoptent des mesures sociales et économiques qui creusent davantage les inégalités.
Au delà de la façade anti-système dont ils se parent, ils poursuivent, en les aggravant, les politiques libérales européennes qui, au nom de la compétitivité, mettent les individus et les territoires en concurrence les uns contre les autres. Et tant pis pour les plus faibles.
Pour Bruno Odent, invité à présenter son livre* « Europe, état d’urgence » dans le cadre des Rendez-Vous du 57, l’Europe est à la croisée des chemins.
- D’un côté, l’exacerbation de cette compétition qui nourrit les nationalismes, ferments de l’éclatement de l’Europe entrainant pour les peuples encore plus de souffrances.
- De l’autre, les résistances, qui surgissent déjà dans certains pays notamment dans les pays du sud mais aussi singulièrement en Allemagne, se développent, s’auto alimentent et peuvent déboucher sur des alternatives de coopération et de solidarité.
Les participants à cette soirée ont permis, par leurs questions, qu’un dialogue enrichisse cette réflexion commune pour trouver les parades à ce danger. Aujourd’hui, la bataille contre la loi travail participe à l’organisation de la résistance à ce libéralisme destructeur.
* Bruno Odent, « Europe, Etat d’urgence, la régression nationaliste », éd Le Temps des Cerises