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Un projet jugé « inacceptable » par le collectif d’architectes et d’urbanistes dans une tribune récente parue dans Le Monde.
La SNCF, en association avec une filiale d’Auchan, a prévu de transformer la Gare du Nord pour en faire un énorme complexe commercial auquel s’ajouteraient une salle de concerts et une salle de sports.
La SNCF s’engage ainsi dans un développement massif des activités commerciales en multipliant par 5 les surfaces dédiées au commerce, au détriment de sa mission de service public de transports.
Pourtant, cette mission n’est pas aujourd’hui exemplaire. Pas de semaine sans que des trains ne soient victimes de retards dus à des problèmes techniques ou au vieillissement d’installations mal entretenues. Sans compter les nombreuses lignes sacrifiées sur l’autel de la rentabilité : ainsi ces jours derniers l’annonce de trois suppressions de liaisons quotidiennes entre Arras et Paris et entre Douai et Paris, liaisons pourtant utiles aux salariés qui viennent quotidiennement travailler à Paris.
Une vingtaine de professionnels de l’urbanisme et de l’architecture ont récemment dénoncé, dans une tribune du journal « Le Monde » du 3/09, ce projet de transformation.
Ils jugent indécent d’allonger le temps de parcours des usagers qui devront pour rejoindre leur train « d’abord monter à 6 m de hauteur dans le centre commercial, … puis accéder aux quais par des passerelles, des escaliers et des ascenseurs ». Pour rappel, la gare du Nord est actuellement fréquentée quotidiennement par 700 000 voyageurs dont 500 000 banlieusards et cette fréquentation est estimée à 1 million de voyageurs en 2025.
Mais les auteurs de la tribune relèvent aussi l’incohérence du projet urbain qui, dans un quartier déjà totalement saturé, va ajouter du trafic, ainsi que l’incohérence architecturale du projet. Outre la démolition de la verrière construite il y a 20 ans, ce projet dénature une gare pourtant inscrite à l’inventaire des Monuments historiques.
Les communistes ne sont pas pour le statu quo, mais pour le retour de la gare à sa fonction première : simplifier et fluidifier l’accueil et l’information des usagers et leur faciliter l’accès aux trains. Besoins auquel le projet ne répond pas.